Précision supplémentaire et peut-être suffisamment importante que pour être savamment tue lors de ces pléthores d’antiennes si lapidaires arborées par les souverainistes-passéistes : la Norvège, la Suisse, l’Islande ne sont évidemment pas membres de l’Union européenne, mais sont parties, avec le Liechtenstein, à l’Association européenne de Libre Echange (AELE), association libre échangiste d’inspiration britannique qui a conclu lors de l’accession de l’Autriche, la Suède et de la Finlande à l’Union européenne en 1995, un accord d’association avec l’Union formant l’Espace économique européen (EEE). Comme le nom l’indique, certaines règles commerciales « communes » y sont d’application, tout comme certains Etats ont choisi librement d’adhérer aux accords de Schengen sans pour autant être membres de l’Union ni même se définir comme ayant vocation à l’être. En résumé, une intégration ou association sectorielle, à la carte, impliquant le transfert de certains compétences régaliennes (les frontières par exemple) qui pourrait servir de réflexion à tous les Etats européens désireux de s’associer ou d’adhérer (y-compris la Russie et les anciennes républiques soviétiques, évidemment), sans agiter la peur inconsciente du soldat prussien maniant la grosse Berta contre les pauvres Parisiens affamés.
Une vision qui n’est certes pas partagée par tous, mais inévitable vu les élargissements à venir. Elle a d’ailleurs été partiellement reprise par M. Valérie Giscard d’Estaing (Cfr. Voir les rubriques idoines de son blog, http://vge-europe.eu/).