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tjouffli tjouffli 29 août 2007 13:12

Bachelier S Spé math de 96 (donc moi aussi un peu maso sur les bords), je me suis pourtant reconverti jusqu’à être aujourd’hui prof d’anglais en collège. Comme quoi, tout peut arriver ! Alors oui, je serais d’accord avec toi sur le fait qu’il y a un problème à valoriser perpétuellement une filière en déconsidérant les autres. Cependant, il s’avère que les élèves de S semblent mieux préparés à divers débouchés que les autres, notamment en termes de rigueur. Je prends un exemple : un élève de S réussit génralement mieux ses dissertations ou commentaires littéraires car il sait faire une démonstration, un plan correct. Bien sûr, je ne dis pas qu’aucun élève de L ou de ES ne sait le faire, mais lorsqu’on regarde à plus grande échelle, c’est ce que l’on constate. On peut donc se demander si cette formation de l’esprit que constitue les mathématiques ne devrait pas être plus profondément analysée au sein du monde éducatif afin d’en fournir une équivalente pour les autres filières.

Bien entendu, le système valorise ainsi les études scientifiques. On incitera toujours un bon élève a choisir S plutôt que L car il aura ainsi plus de portes ouvertes au sortir du lycée. Là encore, je ne pense pas que celà soit bien ou juste, je pointe juste ce phénomène il est vrai un peu incohérent.

Cependant, je ne pense pas non plus que les professeurs attendent systématiquement un élève stéréotype. Nous sommes souvent (enfin c’est ce que je constate à mon avis, au sein de mon collège) conscients des limites de certains élèves, malgré leur volonté de réussir, et des capacités d’autres. Tout le monde n’est pas pas égal devant l’apprentissage, c’est un fait, et il est peu probable qu’on puisse vraiment réparer cette inégalité. Les classes de S se trouvant, de fait, être bien souvent des classes de niveau (regroupant en leur sein de « bons élèves »), les professeurs nourissent bien souvent à leur encontre de fortes attentes,des grandes espérances. Les pousser à l’effort n’est pas forcément un mal, si l’on prend un peu soin de rester humain, de ne pas humilier ni brimer ses élèves (comme j’admets aussi que certains de mes collègues peuvent être amenés à le faire, malheureusement)


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