• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Sylvain 5 octobre 2007 16:23

Cher Doctory

Merci pour votre article qui a le mérité de poser le problème même si je trouve certaines de vos envolées et extrapolations un peu excessive.

Je crois qu’il faut distinguer 3 aspects distincts dans cette affaire, l’intérêt et la santé des enfants, les aspects confessionnels et les aspects idéologiques concernant les atteintes à la laïcité.

Concernant l’intérêt des enfants, il faut garder à l’esprit que la mission de la cantine scolaire à est d’abord et avant tout de nourrir les enfants, tous les enfants et de manière équilibrée. S’il se trouve qu’une partie même minoritaire des enfants ne mange pas ce qui leur est proposé, elle se doit de chercher à savoir pourquoi et réagir.

La municipalité a identifié que de plus en plus d’enfants refusaient par convictions religieuses de manger les viandes proposées et parfois de toucher aux légumes associés. Et ce pour 3 des 5 religions représentées. Dans la mesure où l’on ne peut obliger des enfants à ingérer cette viande de force, la municipalité se devait de trouver une solution. Ce qu’elle a fait intelligemment en proposant deux formules diététiquement équilibrées, l’une à base de viande, l’autre à base d’autres protéines (poissons ou œufs). Pas de quoi crier au loup.

Concernant l’aspect confessionnel, je crois qu’il n’appartient à personne de juger les croyances religieuses des autres tant qu’elles ne sont pas en contradiction avec la loi et ne provoque pas de troubles à l’ordre public. La liberté de pensée, de conscience et de religion est inscrite dans la déclaration des droits de l’homme et dans la constitution française (c’est même son article 1er). Le fait d’être athée ou agnostique (comme c’est mon cas) ne nous donne pas le droit de nous placer au dessus des croyants, quelles que soient leurs confessions et encore moins de les juger.

Le dernier aspect est plus idéologique et concerne la laïcité. Je suis d’accord avec vous quand vous dites qu’il aurait été inacceptable que les autorités religieuses exigent ou imposent quoi que ce soit, comme par exemple des plats cacher ou Hallal. Depuis la loi de 1905, elles n’ont plus à interférer dans les institutions publiques quelles qu’elles soient et nous devons veiller à ce que cela soit le cas.

Mais ce n’est pas ce qui s’est produit puisque la décision a été prise par la municipalité de réunir en Juillet dernier, la Licra, les représentants protestants, catholiques, musulmans, juifs, bouddhistes, catholiques arméniens, ainsi que les associations laïques, Ligue des droits de l’homme, SOS-Racisme, MRAP, et la Fédération des œuvres laïque. Ecartant toutes les demandes confessionnelles, elle a décidé d’arrêter trois formules : le menu classique complet, le menu sans viande à l’année ou le menu sans viande occasionnel, les oeufs et le poisson étant utilisés comme substituts.

Sylvain


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès