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ddacoudre ddacoudre 1er novembre 2007 14:54

Bonjour cyril.

Ta conclusion est puissante.

Mais, quoiqu’en dise les professeurs, les politiciens ou bien n’importe qui d’autre, le devoir de mémoire ne se fait pas en des jours précis et décrétés par un quelconque arrêté ministériel chez nous, les jeunes. Il se fait constamment.

Mais est-ce que vous les jeunes vous auriez un cerveau différent des adultes ? Non bien entendu, comme tous les êtres vous fixez d’autant mieux un évènement que celui-ci est chargé d’une émotion que l’on vie ou que l’on revit par la réminiscence.

Ainsi les dates souvenirs sont des « mémoriels » qui s’estompent émotionnellement faire à mesure que l’on s’éloigne des évènements symbolisés.

Heureusement qu’il en est ainsi, ce n’est pas nous qui le décidons, c’est notre construction biologique qui retiendra ce qu’elle a perçu comme essentiel pour la survie de l’être qu’elle constitue.

C’est pour cela qu’il est si difficile d’apprendre car nos organismes ne reçoivent pas la charge émotionnelle qui fixera l’événement dans la mémoire. Par contre si l’on est réprimandé pour une sottise ou interroger par son prof, l’on s’en souvient plus facilement.

Il nous faut donc développer l’attention, la concentration et l’intérêt car eux aussi facilitent la mémorisation, mais demande un effort, dont peut nous sortir un évènement émotionnel, comme celui d’être contant de maquer une heure de cours.

Ainsi l’émotion facilite la mémoire, augmente les chances d’encoder un fait, de consolider et récupérer son souvenir, de fixer le contexte spatial dans lequel il c’est déroulé.

La lettre de Môquet ne revêt aucun caractère émotionnel, sauf pour ceux dont elle est une réminiscence de leurs souvenirs.

Alors bien entendu la lettre de Môquet aurait pu faire l’objet d’un cours d’histoire.

Mais pour dire quoi ?

Que de jeunes gens ont perdu leur vie pour des idées. Que les nazies sont des criminels de guerre. Que certains français collaboraient. Que d’aucun profité des évènements pour régler leurs compte.

Je pense que l’esprit des circonstances de cette guerre doit être abordé dans les cours, pour ce qui est des précisions particulières il faut en faire une spécialisation.

Il fut un temps où une émission télé faisait ce travail de mémoire par le côté des particularités qui ont émaillé cette période. Sinon il fallait les lire dans des ouvrages spécialisés qui sur les deux guerres sont pléthores et sont forts instructifs d’événements singuliers.

Ainsi de cet évènement médiatique il ne reste que l’utilisation politique du président, qui est libre de s’incarner dans ce qu’il veut, mais les autres le sont tout autant de le lui reprocher.

Ce que l’on peut lui reprocher, c’est d’utiliser les mécanismes du conditionnement pour susciter des émotions pour que les citoyens fixent l’événement en mémoire en le rapportant à un fait, un mot, une situation de manière que son nom y soit associé.

Mais qui ne fait pas de même à travers le monde. Si l’on ne peut pas y échapper, connaître ce processus permet de se doter d’instruments d’analyses et d’appliquer le vieux dicton qui dit « qu’il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de répondre à une question ».

Nos ancêtres connaissaient parfaitement tous nos comportements dont ils en expliquaient l’essence avec les moyens technologiques qui étaient les leurs, les dieux ou la philosophie.

Cordialement et merci pour ton excellant article.


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