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ddacoudre ddacoudre 4 décembre 2007 23:25

bonjour blaise.

La tragédie humaine a été comptée depuis les grecs antiques et notre histoire est pleine d’atrocité bien supérieure à celle tragique de cette jeune fille.

Je vais me montrer un peu outrancier, non pas que je ne sache pas ce qu’est perdre un être cher, puisque nous passons tous par la, et donc ce qui nous émeut le plus est la manière dont la mort nous frappe.

Ce n’est naturellement pas le mort qui s’en plein mais bien les vivants qui veulent se prémunir contre ce qui représente un risque mortel.

Un comportement humain et rationnel qui nous conduit à prendre diverses mesures de sécurité, et lorsqu’il s’agit d’une personne d’approprier des mesures à hauteur de ses actes.

Celle d’en faire une information médiatique et nationale au point d’en arriver à mettre en opposition et en concurrence des morts en est une autre.

C’est cela que je vais commenté.

Je n’ai aucune raison d’adresser mes condoléances à la famille que je ne connais pas, si je le faisais, ce serait par pure politesse car ayant connaissance d’un drame l’on ne peut que compatir quelle que soit la couleur du mort, et ces vrais aussi pour les jeunes gens de Villiers le bel.

Or depuis un certain temps pour ne pas dire plusieurs années toutes les morts ne se valent pas.

Nous avons pris le tempo de l’instrumentalisation politique de la mort.

La mort la plus dramatique celle d’un enfant, qui mobilise plus suivent les circonstances comme nous l’avons vu, victime d’un violeur ou victime de bombes comme en ex Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, en Palestine, non pas le même traitement, car la suite politique est différente.

Dans les commentaire aussi et marqué la différence, quelle que soit la catastrophe on annonce le nombre de morts suivit d’une nombre d’enfants, l’enfant alourdi toujours le drame, (c’est dans ce cas l’enfant otage du commmentaire)

Puis celle des corps constitués policiers, pompiers, qui reçoivent honneurs et médailles.

Ensuite les personnes âgés parce quelles sont vulnérables, chacun peut avoir en mémoire le vieux monsieur en 2002 et l’exploitation politique qui s’en est suivit, et la canicule.

A la suite les mort martyres par attentats.

Après les morts de la ségrégation suivant le camps ils mobilisent leur semblable, et chacun y va de sa marche de sa manifestation et des ses catafalques ou de ses chapelles ardentes.

Enfin tous les particularismes les « euthanasiés », les infanticides, les accidents mortels etc.

Aujourd’hui il devient inconvenant quand l’on meurt par violence de ne pas passer sur le petit écran et pourtant tous n(y on pas droit, y aurait-il une injustice ou un choix délibéré.

en France il y a eu en 2005 976 homicides, 1131 tentatives d’homicides, 148 855 coup et blessures volontaires, 108 933 autres atteintes volontaires des personnes, 41 284 atteintes aux mœurs, dont 9993 viols, 53 657 infractions contre la famille et l’enfant. L’on peut raisonnablement penser qu’aujourd’hui ils sont approchants.

La question est donc la suivante, pourquoi certains font la une des médias et doivent recevoir la compassion du peuple et les autres seulement celles de leurs proches.

Je ne veux pas savoir pourquoi tu as choisi de faire cet article et je ne te reproche pas non plus de l’avoir fait ce que je te conteste c’est d’avoir fait le choix d’une mort contre une autre et de penser que celle là valait plus la compassion du peuple.

Certainement parce que de celles là l’on t’en nourrit de puis des années par le spectacle quotidien de nos atrocités humaines jusqu’à l’addiction, si bien que l’on en vient à les réclamer comme un drogué sa dose. Pourquoi crois-tu que les télés films ne traitent que d’homicides qui n’accrochent le spectateur que s’il y a un viol sadique.

En dehors de la compassion naturelle d’homme culturel il y a une irresponsabilité à soumettre la population à cette addiction. Si tu n’as pas un lien direct avec la famille qui a subit ce drame tu en es la preuve.

Tous ces drames doivent trouver une solution dans l’intelligence de nos connaissances et de notre raison une fois l’émotion évacuée. Il ne faut pas demander cela à ceux qui vivent les drames, mais il ne faut pas faire non plus de la compassion populaire une arme électorale sur quelques cas biens ciblés et opportunément mis à la Une pour derrière proposer des mesures d’accroissement de la répression pour s’en faire des bulletins de vote.

La ficelle est grosse elle ne peut échapper au regard d’un observateur critique, mais celui qui consomme cet addiction, comme tout drogué il dira qu’il n’y touche pas.

J’étais entrain de te faire le commentaire quand j’ai entendu le fait passer au infos avec un interview du père qui disait après le choc ne pas avoir de haine. Mais les commentateurs eux ne se sont pas privés de la rappeler car pour eux il faisait un très mauvais acteur de service il voulait qu’on le laisse avec sa peine.

Tu l’as décrit comme chrétien je comprend donc que pour lui le pardon est une signification, ce qui n’est pas dans les habitudes du traitement publicitaire de ce genre d’affaire, le gouvernement osera-il y aller de son ministre.

Dans les évangiles il y a un passage où le christ demande à jacques de le suivre pour être son disciple, ce dernier prétexte d’un enterrement pour refuser et le christ lui répond, les morts avec les morts, les vivant avec les vivants.

Pour faire le deuil d’un drame la compassion populaire n’est pas nécessaire,car au delà de la compassion exprimée elle a toujours une signification politique. Cordialement.


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