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ddacoudre ddacoudre 18 janvier 2008 12:25

bonjour martin.

j’avais fait un commentaire pour quen-tin qui traitait le même sujet. je te le joins.

Je ne retiendrai pour mon commentaire que l’aspect financier.

Je crois que la pub l’on pourrait l’appeler l’impôt des entreprises, la dîme des papes de la publicité, la gamelle (pas gabelle) des seigneurs du marché, la tirelire du menteur, l’analphabétisme de la démocratie, l’ectoplasme du con, l’anesthésiant cérébral, la raquetteuse des pauvres.

Mais ne me faite pas dire ce que je ne dis pas, les gens qui y travaillent sont des gens de talents, un pour leurs réalisations car il y a des pub qui sont des chefs d’œuvres, deux parce que leurs connaissances de la psychologie humaine est subtile.

Pourtant je lui reproche de faire de la tromperie une qualité commerciale, qui vu son étendu, et l’impact assuré auprès des jeunes, concours indirectement à la banalisation de la pratique de la déloyauté, grâce à la noblesse d’un art cinématographique.

Elle est la plus grande escroquerie du siècle, non pas dans le sens où elle porte a la connaissance des clients des produits, mais dans sa permanence d’offre de produits à coût réduit, de remises de toutes sortes qui ne vise qu’a vendre d’autres produits qui supportent la hausse des rabais consentis par ailleurs, et qui voit les résultats de ces sociétés de distribution en constante progression, en langage populaire c’est attraper un pigeon.

Ne croyez pas que c’est un phénomène anormal, la tromperie et la duperie sont des facultés animales que nous possédons à ce titre. Mais moi petit incrédule je croyais dans ce bel axiome de la loi du marché s’exercent dans le cadre d’une concurrence loyale. Je dois être encore un peu jeune.

Il faut comprendre que si un seul commerçant le fait c’est déloyal, mais si la déloyauté est la règle alors c’est moral, ha ! Mais au fait où cela se situe dans la politique de civilisation.

Mais cela n’est que de la peccadille, le plus important et le financement de toute une foule d’activité.

Tu as parlé des médias je n’y reviens pas sauf pour souligner que si l’on demandait aux citoyens une augmentation de la redevance ils s’y refuseraient, tant on leur a expliqué que l’impôt était anti libéral, mais comme ils la payent par « l’impôt publicitaire » ils ne font pas le rapprochement et ils trouvent même avec bonheur, heureux de pouvoir disposer de programmes gratuits. Le mot miracle, le sésame pour une escroquerie mondiale, sorti des laboratoires d’études psychologiques des comportements humains.

Si l’on demandait aux partenaires sociaux une augmentation de cotisation, pour financer les maladies orphelines, quel scandale, alors que c’est merveilleux quand des stars par l’initiative d’une association s’y investissent grâce aux revenus énormes retirés de leurs talents, certes, mais surtout du conditionnement populaire autour de leurs activités élitistes qui ont été subventionnées en boucle par la publicité, c’est-à-dire par « l’impôt publicitaire ».

Et qui le paye ? Tous ceux qui achètent, car personne n’est épargné par cet « impôt des seigneurs du marché », et là, comme pour la TVA, pas de justice sociale, il est inversement proportionnel aux revenus, pire les plus pauvres y sont soumis plus que les plus riches, car essentiellement et majoritairement « la raquetteuse des pauvres » les cibles.

Certain payent plus de deux fois, par exemple les accrocs au foot (je ne les vise pas particulièrement car j’en suis un amateur), ils achètent le billet d’un match de foot, ensuite ils payent une part des revenus des joueurs par la pub des équipes sponsorisés, pub de produits ciblés à laquelle ils succomberont sur des appels d’offres de marque à prix prohibitif, qui finance aussi la prestation des élites et s’ils les suivent dans leurs appels humanitaires, ils se font tondre jusqu’à la couenne.

Ainsi, comme tu le soulignais beaucoup croient qu’ils disposent gratuitement des offres qui leur sont faites par ce biais. Dans cette économique « d’alphabétisme démocratique » les citoyens y aliènent leur pouvoir de décision que leur confère la démocratie pour suivre le mirage de la gratuité et de la ristourne de ces Pinocchios du journal et de l’image, qui dirigent leurs choix et en plus leurs disent qu’ils ne travaillent pas assez. C’est bien cela l’alphabétisme quand l’on n’est pas capable de lire et écrire le langage économique, alors l’on écoute les « papes de la dîme » économique.

Certain bien pensant nomment, cette maladie psychiatrique de la compulsion suivit de boulimie, le fer de lance du marketing, moi je penserais plutôt a l’ectoplasme du con, où l’anesthésiant cérébral.

Moi qui croyait que les progrès de l’humanité étaient du au capitalisme, je suis déçu.

« D’une manière consciente où non se met en place un conditionnement classique du type pavlovien qui fera en sorte que devant une difficulté on fera appel inconsciemment aux règles pour lesquelles on aura été conditionné, auquel s’ajoutera le conditionnement décrit par Skinner qui est le processus par lequel l’environnement sélectionne les réponses motrices ou verbales qui « réussissent. » Il faut également y ajouter l’apprentissage social par l’observation de « modèles » : c’est le mimétisme, technique largement utilisée par la publicité, notamment télévisuelle, ou la production de films reproduisant les scénarios de vie dans lequel on vit. Instrument de culture, la télévision véhicule également, par ses films et les téléfilms, des mythologies anciennes ou contemporaines dont les récits et les images représentent un inconscient collectif qui devient le modèle de l’inconscient individuel. S’ajoutent également les techniques d’adhésion au scénario idéologique qu’il soit sociétal ou communautaire (idéologies politiques ou concepts religieux) où est recommandé le contact physique, car il engendre un engagement émotionnel qui n’a rien à voir avec le jugement conscient et rationnel. C’est pourquoi aujourd’hui les politiciens serrent tant de mains ; c’est pourquoi il y a des lieux de rassemblement d’où l’on ressort avec le sentiment de s’être ressourcé.

Quelque part la vie est donc faite de « manipulations », et il est recommandé au vendeur du scénario de respecter l’illusion de liberté du « client », car la meilleure soumission est celle consentie, car l’engagement est lié au fait que l’individu s’assimile à son acte.

Or l’impulsivité et la compulsivité sont l’un et l’autre des comportements obligatoires. L’impulsivité se définit comme l’incapacité à différer, quelles qu’en soit les conséquences, un comportement qui peut aboutir à une expérience immédiate de plaisir. La personne compulsive est consciente de son trouble, elle lutte contre le passage à l’acte qui ne lui procure pas de plaisir. Souvent suradaptés, les obsessionnels-compulsifs sont les bienvenus dans une société où la fiabilité, le perfectionnisme, la stabilité et l’obéissance aux règles sont des valeurs dominantes ». Jean Cottraut

 

cordialement


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