Masuyer,
Vous avez raison sur les points où vous êtes d’accord avec moi, mais là où vous êtes en désaccord, vous avez tort ! (lol) Mais sur Agoravox, c’est vous qui avez raison (3 à 0 pour l’instant). Ce qui était prévisible.
Plus sérieusement, certains des problèmes que vous soulevez sont réels, mais ce sont des problèmes qui sont communs à la plupart des langues, et en particulier aux langues minoritaires. Toutes les langues sont naturellement dialectisées. Et toutes les langues qui sont enseignées dans un système scolaire doivent chercher des formes d’unification. Toutes les langues enseignées (qui se retrouvent en générale dans les médias) subissent un appauvrissement par rapport à la diversité des dialectes.
Dans ce que vous dites, vous simplifiez et caricaturez beaucoup les choses, dans le sens qui vous arrange.
Quand vous dites que « le breton était une langue exclusivement parlée », c’est tout simplement faux. Le breton a une tradition écrite qui remonte au Moyen-Age. Et quand bien même une langue n’aurait jamais été écrite, ce qui est le cas d’un certain nombre d’entre elles dans le monde, au nom de quelle morale ou de quelle idéologie lui interdirait-on de commencer une tradition écrite ?
Pour ce qui est des grammaires, les grammaires analytiques sont bien sûr nécessaires, mais des grammaires plus normatives sont indispensables. Et la grammaire de Kervella en est un excellent modèle. (Favereau la décrit ainsi : normaliser un usage écrit unifié, sans renié la richesse du breton parlé, notamment le sien, entre Kerne et Leon)
Le mot « kontant » se trouve dans le dictionnaire unilingue d’ An Here (ce dictionnaire qui avait fait parlé de lui jusqu’à Paris !), avec d’ailleurs 4 ou 5 acceptions. (« Yannig kontant, dogan kontant. » !) « Me zo kontant da gouezhañ e puñs an ifern mar n’eo ket gwir. » Même un puriste ne pourrait pas refuser ce mot. Ce qui n’empêche pas de pouvoir utiliser un synonyme.
- « abandonner toute prétention territoriale à l’est d’une ligne St-Brieuc-Vannes » : Les écoles bilingues sont ouvertes quand il y a une demande de parents d’élèves. Quand des parents voient un intérêt dans l’enseignement bilingue, au nom de quoi le leur refuserait-on ? Le problème ici encore est : au nom de quelle morale ou idéologie vous prononcez des interdits ?
Les critiques et les polémiques peuvent être intéressantes et enrichissantes, et font partie de la vie normale, à condition qu’elles ne se fassent pas dans une atmosphère de « terrorisme intellectuel » (ce qui n’est heureusement pas votre cas).
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