Bonjour,
je suis surpris (et assez en colère) par votre présentation très partielle de la DGH (que j’avais déjà entendu dans la bouche d’une porte-parole d’une association de parents d’élèves).
Dans notre académie, cela se passe précisèment ainsi que je le décris ci-dessous.
Les heures données à un établissement dépendent en effet du nombre d’élèves mais également du nombre de classes prévues. Hors qui décide du nombre d’élèves par classe ? La "haute" administration, pas l’établissement scolaire !
Ainsi, notre établissement (ZEP très pauvre) avait un seuil de 22 élèves par classe en 2003. Depuis, ce seuil est remonté petit à petit à 25 élèves.
Pour plus de clarté (j’espère), un exemple réel : en 2003, 89 élèves permettaient d’ouvrir 5 classes (88 étant le maximum pour 4 classes de 22).
En 2008, il nous faut 101 élèves pour avoir 5 classes (4 classes de 25 font 100 élèves).
Ainsi, cette année nous avons 96 élèves de 6ème dans 4 classes alors qu’en 2003, nous avions 90 élèves dans 5 classes.
En résumé, nous avons plus d’élèves de 6ème qu’il y a 5 ans (si, si, c’est possible) mais nous avons une classe de moins. Magnifique évolution de notre accueil des élèves...
Ces effets de seuils ne font certes pas des dégâts dans chaque niveau de chaque collège mais la technique se révèle efficace : je laisse à chacun le soin de s’imaginer l’économie réalisée au niveau national ... et de s’interroger sur la constance du "taux d’encadrement" que revendique le ministre.
Notre conseil d’administration et notre principal ont-ils un problème de gaspillage ?
Le journaliste "spécialisé" est-il le seul à avoir besoin de rappel ?
À votre décharge, le système de répartition n’est peut-être pas le même dans chaque région (responsabilité locale via rectorat et/ou inspection académique). Ceci explique peut-être votre description très sommaire (pour ne pas dire partisane).
D’ailleurs, j’en profite pour faire le lien avec votre titre, avec une autre conséquence.
Mes collègues et moi-même faisant, pour compenser, deux fois plus d’heures supplémentaires (si, si, 100% de hausse des heures supplémentaires pour assurer le "service minimum"), nous sommes déjà tous très occupés et nous ne savons pas quand nous aurons le temps de mettre en place une autre "idée" du ministre. L’an dernier, dans notre ZEP à 50% de réussite aux évaluations 6ème comme au brevet, nous avons réalisé le nombre impressionnant de 0 heure de PPRE ("programme personnalisé de réussite éducative" dans le jargon ministériel : travail individualisé à organiser pour les élèves très en difficulté). Nous espérons faire un peu mieux cette année.
Ce n’est pas le tout d’avoir des idées (bonnes ou mauvaises, je ne me prononce pas), il faudrait aussi s’assurer qu’elles soient réalisables.
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