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JAcky 6 octobre 2008 16:32

Que vous pensiez que les republicains soient aussi responsables que les democrates ou l’inverse ne repond pas a mon objection. L’argumentaire que vous reprennez (en l’occurence defendu en ce moment par les republicains) n’est simplement pas a la hauteur de la crise. On ne peut tout simplement pas defendre que la crise financiere est le resultat d’un exces d’Etat providence, certainement pas aux Etats-Unis. Je comprends bien que cette crise est le moment reve pour tous les messies politiques de la Terre (les marxistes, anticapitalistes ou meme liberaux visiblement), tous les j’vousl’avaisbiendit d’interpreter les evenements en cours a la lumiere de leur credo politique, mais ces analyses, comme la votre, manque le point essentiel qui fait de la crise financiere qui se deroule sous nos yeux un evenement majeur et dramatique : l’empire americain s’ecroule, la en ce moment. Les enormes desequilibres financiers americains (cette crise est bien plus qu’un probleme immobilier) qui nous menacaient depuis des annees produisent leurs effets. Apres avoir ete le moteur economique du Monde, les Etats-Unis en sont aujourd’hui le trou noir.
Deuxieme point : les banques. La raison pour laquelle la crise se repand a une telle vitesse dans le monde entier (singulierement au travers de l’economie financiere et non de l’economie reelle, ce qui est la preuve incontestable de la culpabilite des banques) est que les banques ont surjoue la croissance economique (en abusant de l’effet de levier) et pour cacher leurs crimes/reduire leurs risques ont innonde la planete entiere de bouts de papier surcotes. Cette bombe n’attendait qu’une petite etincelle pour exploser. Ce fut les subprimes.
S’il l’on veut que cette crise financiere ne devienne pas le tombeau du capitalisme (cette crise n’est certes pas l’agonie du capitalisme comme on a pu le lire ici, mais l’agitation sociale qui va en resulter peut amener certains aventuriers politiques a sacrifier liberte et democratie pour des systemes fascisants), il faut precisement reflechir a nouveau aux relations entre l’Etat et l’economie privee. La faillite americaine trouve une de ses sources dans la mauvaise reponse apportee a la concurrence d’abord japonaise puis plus largemnt asiatique, chinoise en particulier. Au lieu de tenir bon sur leurs standards societaux (niveaux de vie, protection sociale, education ...), ils ont choisi la confrontation brutale et ont donne a leurs entreprises les moyens de lutter a armes egales avec ces concurrents, moins-disants socialement. C’est une faiblesse liberale que de penser la croissance economique uniquement vers le haut, sans penser que des ajustements vers le bas sont parfois necessaires. Hors, si elles touchent des pans entiers de societe, ces ajustements vers le bas sappent les structures meme de la societe. Autrement dit, le marche liberal a besoin de l’Etat pour assurer les conditions de la concurrence dans un contexte de mondialisation, non pas uniquement pour dereguler sur le marche domestique (je ne rejette pas en bloc la deregulation. Le montant des depenses publiques doit etre serieusement encadre, ainsi que le role de l’administration), mais surtout pour ne pas se tromper de combat sur la scene internationale. Aujourd’ui nous en sommes la : nous devons regler les desequilibres financiers US ET la concurrence destructrice des Chinois. Cela se fera au niveau des Etats. Il n’y a pas d’autres alternatives.
 


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