De tous les partis, le Modem represente probablement la plus grande supercherie. Il n’a aucune legitimite democratique et n’existe que parce que Bayrou est un bon client des medias.
Sur le fond, son message petaino (ni droite ni gauche)-europeano (faire croire qu’on est fort ailleurs quand on n"est que faible en France)-agricole (pour le bon sens rural que l’on pretend defendre) est plus qu’archaique.
Concernant la dette, Bayrou parlait de la dette publique qui non seulement n’a rien a voir avec la crise financiere, mais a explose depuis car les Etats sont intervenus comme investisseur de dernier recours. Plus personne ne parle de la dette comme un probleme, meme la commission europeenne pousse aujourd’huiles Etats a investir et depenser pour soutenir leur economie... decidement, le tempo est essentiel en politique ... dure dure...
Les hommes politiques francais sont vraiment comiques. Les rastignac d’ailleurs encore plus que ceux qui sont un peu arrives, au moins ces derniers ont le bon gout de se contenter d’un peu de cynisme, c’est un moindre mal.
Je ne voudrais pas retourner le couteau dans la plaie, mais le texte est vraiment ennuyeux de generalites et d’approximations, sans parler des stupidites habituelles sur la loi du profit. vraiment tres mechante, boo.
L’auteur ne comprend visiblement rien a la crise actuelle, et n’a pas la moindre idee pour en sortir. Mais qu’a cela ne tienne, je ne comprends rien au systeme donc changeons de systeme ! et pour les aspects techniques, voyez avec l’Etat, qui en passant doit devenir ethique, c’est la moindre des choses, vu le prix qu’on paye.
Alors, en 2 mots, juste pour resumer la situation :
- le capitalisme survivra a cette crise (et aux prochaines, pas la peine de s’enerver) ;
- il y aura de nouvelles regulations en place, decidees entre Bruxelles, Londres, Washington et Pekin. l’UMP (mais ils s’en foutent ils ont Sarkozy), le PS, bien evidemment le Modem et les politiques francais en general regarderont passer les trains. Ils pourront toujours commenter les decisions prises si ca leur chantent...
- Confier la gestion de quoi que ce soit a l’Etat, c’est en assurer la merdification. C"est un principe. La cause essentielle derriere ce principe est que l’Etat n’’est pas aux mains des fonctionnnaires comme on pourrait le croire mais de politiques jamais avares de decisions irrationnelles, en general basees sur des croyances ou lubies plutot que sur des faits ou des objectifs mesurables (l’Etat ethique par ex.). Partant, le fond du message de l’auteur est de lui confier a lui, Etat, qui n’y comprend rien donc, la direction du bateau fou. humm, j’sais pas, j’hesite...
d’un autre cote, un naufrage ethique, j’serai curieux de voir ca...
Que vous pensiez que les republicains soient aussi responsables que les democrates ou l’inverse ne repond pas a mon objection. L’argumentaire que vous reprennez (en l’occurence defendu en ce moment par les republicains) n’est simplement pas a la hauteur de la crise. On ne peut tout simplement pas defendre que la crise financiere est le resultat d’un exces d’Etat providence, certainement pas aux Etats-Unis. Je comprends bien que cette crise est le moment reve pour tous les messies politiques de la Terre (les marxistes, anticapitalistes ou meme liberaux visiblement), tous les j’vousl’avaisbiendit d’interpreter les evenements en cours a la lumiere de leur credo politique, mais ces analyses, comme la votre, manque le point essentiel qui fait de la crise financiere qui se deroule sous nos yeux un evenement majeur et dramatique : l’empire americain s’ecroule, la en ce moment. Les enormes desequilibres financiers americains (cette crise est bien plus qu’un probleme immobilier) qui nous menacaient depuis des annees produisent leurs effets. Apres avoir ete le moteur economique du Monde, les Etats-Unis en sont aujourd’hui le trou noir.
Deuxieme point : les banques. La raison pour laquelle la crise se repand a une telle vitesse dans le monde entier (singulierement au travers de l’economie financiere et non de l’economie reelle, ce qui est la preuve incontestable de la culpabilite des banques) est que les banques ont surjoue la croissance economique (en abusant de l’effet de levier) et pour cacher leurs crimes/reduire leurs risques ont innonde la planete entiere de bouts de papier surcotes. Cette bombe n’attendait qu’une petite etincelle pour exploser. Ce fut les subprimes.
S’il l’on veut que cette crise financiere ne devienne pas le tombeau du capitalisme (cette crise n’est certes pas l’agonie du capitalisme comme on a pu le lire ici, mais l’agitation sociale qui va en resulter peut amener certains aventuriers politiques a sacrifier liberte et democratie pour des systemes fascisants), il faut precisement reflechir a nouveau aux relations entre l’Etat et l’economie privee. La faillite americaine trouve une de ses sources dans la mauvaise reponse apportee a la concurrence d’abord japonaise puis plus largemnt asiatique, chinoise en particulier. Au lieu de tenir bon sur leurs standards societaux (niveaux de vie, protection sociale, education ...), ils ont choisi la confrontation brutale et ont donne a leurs entreprises les moyens de lutter a armes egales avec ces concurrents, moins-disants socialement. C’est une faiblesse liberale que de penser la croissance economique uniquement vers le haut, sans penser que des ajustements vers le bas sont parfois necessaires. Hors, si elles touchent des pans entiers de societe, ces ajustements vers le bas sappent les structures meme de la societe. Autrement dit, le marche liberal a besoin de l’Etat pour assurer les conditions de la concurrence dans un contexte de mondialisation, non pas uniquement pour dereguler sur le marche domestique (je ne rejette pas en bloc la deregulation. Le montant des depenses publiques doit etre serieusement encadre, ainsi que le role de l’administration), mais surtout pour ne pas se tromper de combat sur la scene internationale. Aujourd’ui nous en sommes la : nous devons regler les desequilibres financiers US ET la concurrence destructrice des Chinois. Cela se fera au niveau des Etats. Il n’y a pas d’autres alternatives.
Cher auteur, votre article reprend pour l’essentiel une opinion publiee dans le Wall Street Journal la semaine derniere par un Think Tank republicain. Je ne mesure pas la qualite de votre analyse sur la crise financiere (je la vis d’assez pres), mais sachez que cette these n’a pour seul but que d’essayer de detourner l’attention des electeurs americains sur les democrates plutot que sur les republicains. C’est une nouvelle preuve du grand courage des politiciens en periode de crise : c’est pas moi c’est lui ... navrant.
En clair, si la crise vient de la seule deregulation, du manque de controle des banques, les republicains sont a blamer. C’est la fin d’u n cycle de 30 ans, ne a chicago. En revanche, si l’on peut prouver que l’Etat, en l’ocurrence Freddie Mac et Fannie Mae sont responsables du chaos, notamment parce que biaisant les regles du marche, alors les democrates sont a blamer, car ce sont leurs creatures.
Pitoyables jeux, mais nous sommes a 1 mois des elections presidentielles.
Alors, cher auteur, si vous n’etes en rien interesse par les presidentielles US, ne reprennez pas cette these. Non pas parce qu’elle soit fausse, il y a eu clairement des manquements tant dans le gouvernement, que chez Freddie et Fannie, mais parce qu’elle est hors sujet : cette these n’ambitionne pas d’etre vraie ou fausse, elle cherche a salir. Un coup bas de plus de John McCain. Les hommes desesperes sont dangereux.
Je ne souhaite pas botter en touche. Au contraire, je cherche a comprendre la theorie que vous defendez. En tout etat de cause, je ne la comprends que dans un contexte d’extrapolation a l’infini d’hypotheses et non dans un contexte realiste de temps. En clair, c’est une theorie de laboratoire (il n’y a aucun jugement de valeur en cela d’ailleurs).