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poetiste poetiste 15 octobre 2008 23:18

Mauvaise gestion du sens.

 

Si sur la terre la vérité est dangereuse à dire, c’est bien que l’enfer est sur la belle planète bleue qui nous a été confiée. Nous n’avons pas d’armes contre les hommes prédateurs en proie à la paranoïa du pouvoir et de l’argent, ils gèrent leurs affaires avec une vigilance exemplaire, obsessionnelle. S’il y a déséquilibre et que les choses vont mal, c’est que la conscience des hommes de bonne volonté ne se mobilise pas assez pour renverser la tendance, cette disparité toujours plus forte entre riches et pauvres. La vérité est un risque à prendre comme quand on part pour un long voyage en mer et que l’on ne sait pas si on en reviendra vivant, mais c’est ça ou la routine, la consommation, la robotisation. Fonctionner n’est pas vivre, c’est une maladie comme l’aboulie, une sorte d’abattement, un fatalisme désespéré. Il est temps de retrouver le chemin du dépassement, le chemin de l’intérieur de l’homme qui offre l’aventure à tous, même aux sédentaires. Il est temps de retrouver le chemin de la création. Le bonheur ne peut être dans le pré où l’on broute et digère, ce n’est pas digne des hommes. Il n’est pas non plus dans des querelles religieuses tribales où chacun invente le dieu à sa convenance, histoire de choisir un camp pour la prochaine guerre. L’instinct grégaire est toujours au gré de la guerre. Le bonheur, s’il n’est qu’un but en soi-même ou pour les plus proches, ne peut conduire qu’à l’égoïsme. Le bonheur est un projet pour autrui ; il construit l’oasis où il fera bon vivre. Le sens, dans la vie, est primordial au bonheur et ce dernier n’en est que le fruit. Donner du sens à la vie, c’est aller dans le sens d’une évolution au service de cette vie et particulièrement de la vie des hommes. La Genèse est actuelle ; la maîtrise de l’homme sur les animaux et sa responsabilité de rendre compte de l’usage des biens de la terre n’est plus de la vieille histoire, c’est une urgence. Les hommes sont arrivés au point où ils peuvent éradiquer leur vie sur la terre, c’est dire que le paradis et l’enfer sont en leur for intérieur. Pourquoi ce choix pour toute l’humanité de vivre ou survivre ? Pourquoi ce choix de suivre le fil d’une évolution harmonieuse ou de céder au chaos ? Mais où se cache donc la conscience de toute l’humanité dans l’esprit de la création ? Y-a-t-il une priorité de sauver son âme dans la débâcle ? L’universel est-il cette relation holistique entre l’homme et l’humanité ? Les âmes des particules élémentaires que nous sommes contiennent-elles, au plus profond, des sortes de gènes métaphysiques servant une évolution transcendante ? Si l’homme répond au toujours mieux pour l’humanité au toujours plus pour lui-même, il va nécessairement à sa perte ; c’est un peu scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Le leurre de la richesse matérielle en tant que source de bonheur voudrait remplacer l’abandon à la providence, jugé notion trop simpliste ou naïve. Les hommes prédateurs, s’ils n’ont pas conscience de ce qu’ils font, c’est qu’ils ne sont pas non plus alertés par d’autres qui auraient perdu tout espoir. Seule la crise semble pouvoir remettre en question, et les uns, et les autres. La crise a aussi le sens de reconstruction. La volonté de l’individu, où qu’il soit, a une relation à l’évolution universelle ; c’est une conscience qui se précise. Il est temps de se faire une pose dans la relation à un dieu résidant en un paradis construit de tous les fantasmes. Le ciel et la terre se confondent ; c’est ici, sur terre que les hommes doivent se rencontrer et non pas en des points de convergence hypothétiques de lignes en dehors du dessin. La spiritualité n’est pas la religion ou tout ce qui s’amalgame par mimétisme mais la recherche d’être plus. Que de fausses routes par arrivisme ! Que de fausses routes par vénalité ! Le veau d’or va bien avec les religions, les partis mais il n’est pas de l’universalité de la spiritualité dont l’avenir de notre évolution aurait besoin. Il reste aux hommes de bonne volonté de gérer leurs affaires mieux que les apprentis sorciers boursicoteurs et la terre sera sauvée. Les « fils de lumière » seraient-ils fatigués ?

A.C


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