A qui appartient l’Etat ?
Dans une république, laïque, l’Etat n’appartient à personne. C’est une structure politique qui permet d’organiser les relations entre les citoyens de cette république.
Une véritable république a tout les attributs de sa souveraineté. Elle décide de la monnaie légale (droit de seigneuriage), elle contrôle ses frontières (droits de douane), elle décide de ses propres lois.
En octobre, fin de l’année fiscale aux Etats-Unis. Comme l’an dernier, mais en pire à mon avis. Chacun pourra constater l’échec des renflouements bancaires, et les mensonges pompeux qui l’ont accompagné « on a sauvé l’économie ».
Non point. Ici l’art du papier (monnaie) est confondu avec l’économie. Depuis longtemps déjà, les gouvernements ont préféré l’apparence du chiffre monétaire, à la réalité de l’économie, allant jusqu’à tolérer la destruction des infrastructures de production qui nous font font vivre, celles que nos aïeux ont travaillé à construire pendant parfois des siècles.
Mais non, la valeur du papier, au départ conventionnel, est plus importante que nos moyens de survie. Nous allons donc bouffer du papier en 2010.
Les banques vendent du papier et en achètent pour avoir toujours plus de papier. Ce sont des géants de papier. Tant que la niaiserie ambiante continue de croire en la valeur du papier, alors les banques sont les reines.
Les avances monétaires (les crédits) n’ont qu’un intérêt, du point de vue républicain. Et celui-ci n’est pas de faire plus de papier, ni de s’approprier les biens de celui qui fait défaut, mais celui d’organiser le travail dans la société, de manière à ce que celle-ci progresse, que de nouvelles infrastructures voient le jour, afin que chacun puisse y mener une vie digne.
La vérité, c’est que les banques ont totalement échouée dans « leur allocation optimale des ressources ». La destruction de l’économie est consécutive de leur inaptitude à allouer les ressources monétaire d’une manière correcte. De leurs crédits, elles ont enrichis quelques vautours (Bolloré, Pineau, Tapie) qui se sont pressés de dépecer le tissu économique et industriel du pays. Ce sont des faits. Les banques ont financé la destruction de l’économie, elles ne doivent donc pas se plaindre que leurs papiers n’aient plus de valeur !
Pourtant, l’état leur avait fait un superbe cadeau, le 4 janvier 1973, en s’interdisant à lui-même toute possibilité d’utiliser la banque de France pour émettre lui-même du crédit productif, comme ce fut le cas pendant les trente glorieuses, ce qui avait permis une croissance inouïe, sans qu’il s’endette. Il assurait pouvoir, pour investir, emprunter sur les marchés financiers, et que ce serait identique en terme de comptes publiques, suivant en cela les arguments keynésiens.
Mais c’était du sophisme. 45 années après cette réforme, organisant le monopole du crédit au profit des banques privées, l’économie est en ruine, le chomage grimpe en flêche, l’Etat est endetté jusqu’au cou. La réforme du 4 janvier 1973, suivie de celle contenue dans l’article 104 de Maastricht, ont démontré, je pense, leur inaptitude voire même leur nocivité.
La centralisation du pouvoir monétaire à un niveau mondial possède les mêmes tares congénitales. Il n’y a pas de « république mondiale ». Pour être en république, il faut une langue commune, ne serait-ce que pour pouvoir comprendre les discours de l’homme politique qui brigue un mandat. L’allocation des ressources monétaires est un pouvoir tel, que cela doit être bien tenu. A un niveau mondial, il y aura beaucoup trop de corruption possible. Déjà que les quelques banques d’affaires actuelles en profite pour tout s’approprier, du fait de leur oligopole, qu’en serait-il d’un monopole mondial ? Comment pourrait-il savoir qu’il est mieux de financer telle infrastructure plutôt que telle autre dans telle région du monde ? Comment-être sûr qu’il prenne ses décisions dans l’intérêt des populations et non dans l’intérêt des copains ?
Non, la République va simplement reprendre le contrôle de la Banque de France, et l’utiliser pour émettre des crédits dans le but de reconstruire les infrastructures de production. Quant-aux dettes ... Je propose que les descendants de Georges Pompidou, de Valery Giscard D’estaing, et de Pierre Mesmer- qui ont signés l’infâme loi de 1973, s’en chargent. J’ajouterais les descendants de Edouard Balladur, chef de cabinet de Pompidou à l’époque : 2000 milliards, ça devrait aller vite les gars.
Car, c’est bien cela la cause de cette dette : la décision du 4 janvier 1973 (loi 73-7), de ces incompétents / corrompus.
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