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xavdr 3 novembre 2009 17:30


Laurent, vous prétez des vertues illusoires au soutien des emprunteurs défaillants.

Le tonneau des danaïdes comme vous dites est en réalité celui de la bulle monétaire et immobilière (une seule bulle avec deux versants) qui a en partie importante explosé avec une perte de valeur de l’ordre de 50 000 G € constatée en 2007 et 2008. Une part de cette bulle était détenue de façon directe ou indirecte par les organismes financiers et bancaires. Une part plus importante, détenue par des particuliers, n’était pas capitalisée au sein de bilans de sociétés.

La crise que nous vivons, même si elle s’est déclenché par le problème des subprimes immobiliers (500 G $ de pertes) traduit en réalité un craquage monétaire (50 000 G € de dépréciations) : la surévaluation des actifs et monnaies occidentales était trop couteuse aux pays occidentaux (délocalisations, surconsommations, malinvestissements) comme aux PNI (achat de bons du trésor, stockage de devises et achat de valeurs institutionnelles telles que les 5 000 G $ de titres verrolés des société à capitaux privés de service public Fanny Mae et Freddy Mac, toutes choses qui portent des risques de dépréciation et une obligation pour cespays de ne pas jouir de ces ressources immédiatement).

Prétendre qu’il eut été plus simple et plus sain de maintenir la bulle en soutenant les emprunteurs défaillants parmi les particuliers est une grande illusion.

Au plan économique, une bulle coute affreusement cher à créer et à maintenir, même si dans un premier temps elle donne l’illusion de rapporter par l’augmentation provisoire de sa valeur apparente.
- Une entreprise ou un particulier qui envisage de travailler dans une région à l’immobilier surévalué va peut-être tous comptes fait se localiser ailleurs.
- Celui qui vend son appartement surévalué va pouvoir retaper luxueusement sa maison de campagne où il prend sa retraite, faire une croisière, offrir un home cinema à ses enfants, et investir dans des fonds de placements verts (next huge bubble) hautement risqués redondants voire fumeux, toutes choses qu’il n’aurait pas fait sinon. Celui qui a acheté se dit : au moins j’ai un capital solide. Oui mais la bulle finira pas se dégonfler, en attendant son capital est immobilisé, et il aura attendu plus longtemps avant de pouvoir être enfin propiétaire... 

Au plan individuel, un soutien aux particuliers n’aurait pas amélioré les choses à terme :
- Une proportion importante des emprunteurs défaillants a simplement fuit le retournement de tendance des prix de l’immobilier, qui les amenait à rembourser plus que la valeur déclinante de leur bien immobilier alors qu’il était parfois facile de stopper net les remboursements en abandonnant le bien immobilier aux mains de l’organisme de prêt, ou même en renégociant à la baisse le capital à rembourser.
- L’aléa moral (incitation à des comportements de plus en plus irresponsables) qui consiste à soutenir des emprunteurs défaillants est encore plus fort que celui d’une recapitalisation d’une société financière car dans une telle recapitalisation les dirigeants et actionnaires négligents perdent tout de même le contrôle au passage.

Enfin, concernant les agences de notations, il est exact qu’elles se sont comportées selon la description qu’on veut en faire en marchands d’illusion grassement payés pour des évaluations de risques ignorant les risques systémiques, ou en fonctionnaires inamovibles suivant servilement les recommandations de la banque fédérale (notamment via sa filiale de Boston dont l’exigencre « communautaire » de laxisme en matière de critères de prets faisait jurisprudence nationale) dont les recommandations méthodologiques négligeaient ledits risques systémiques pour se contenter illusoirement des risques de détail, décorrélés (individuels sans synchronicité particulière).

Je ne sais si Europe2020 étudie fiablement les risques systémiques, mais une chose est sure : ce sont les agences de cotations (Moddy, S&P, etc.) qui sont commanditées par une entreprise précise pour évaluer ses risques de détail. Or sans accéder aux comtpes détaillés, point d’évaluation des risques de détail.


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