Bonjour olivier
ce débat sur dieu est essentiel car il pose la question, à savoir, vers quoi
allons nous attacher notre existence devant l’ignorance des raisons de
celle-ci.
Aujourd’hui il nous parait facile d’en traiter car nous bénéficions du legs de
nos prédécesseurs, de leurs interrogations et des édifices qu’ils ont dressé,
de leurs peurs, pour se rassurer.
Ne pas reconnaître le caractère politique de la religion est une erreur
d’analyse. Ce n’est pas parce que notre pays a su faire dans la douleur la
séparation de l’église et de l’état que sa fonction politique a cessé, car
c’est elle qui a commandé et commande encore, nos valeurs dites républicaines
épurées de tous les rituels barbares qui figurent dans les dogmes religieux qui
se sont confrontés aux religions grecques romaines.
Également nous ne pouvons pas retenir dans l’analyse, que les civilisations
comme celles Égyptiennes, qui comptaient des élites où l’initié
instruisait l’initié, et dont le savoir échappait aux populations par absence
de moyen de diffusion, (ce qui n’est pas notre cas).
Toutes les fresques que nous avons découvertes ne sont pas de l’art comme
bêtement parfois nous le disons mais un moyen d’éducation des populations, étaient
ignorantes.
La lecture des textes religieux fait parfaitement comprendre deux choses, un la
grande compréhension que les élites de ces temps anciens avaient de l’humain ;
malgré les erreurs qui jalonnent ces écrits par leurs interprétations, deux que
la vulgarisation de leur savoir par l’usage de la parabole s’adressaient à des
populations illettrées.
C’est ainsi qu’il faut s’affranchir de la lettre pour y retrouver l’esprit.
dans l’exemple que tu développes, il est une erreur fondamentale de retenir du
massacre des enfants par dieu, qu’il est un dieu atroce.
Nous sommes là dans la lecture « intégriste ». Alors que si l’on veut,
l’on peut y comprendre que les hommes, qui ont rapporté cela, comprenaient la
cruauté du monde dans lequel ils vivaient. Quand l’on remplace dieu par
« la nature » ou « la vie » nous entrons dans un autre
paradigme.
La difficulté des religions est leur analyse par rapport à la vérité, leur
écrit sont dogmatiques donc déterministes, si la nécessité d’ordonner des
populations qui s’amassent par la sédentarisation dans des espaces restreints a
poussé à l’élaboration de modèles déterministes, il est difficile de dire si à
leur l’époque ils possédaient la connaissance de l’existence aléatoire du monde
que notre « humanité » nous transmet, et qui est source d’évolution, ou
d’expansion pour l’univers.
bien qu’il semble qu’ils aient compris plus que nous que nous n’étions pas
responsables de notre existence et que l’on ne pouvaient connaitre le monde
objectif que par le changement d’état de notre corps via la mort, comme l’eau
devient gaz ou glace.
il est une erreur bien compréhensible de renvoyer à dieu nos actes atroces que
nous commettons tous comme nos actes d’amours. Cela signifie que nous sommes
incapables de discerner les mécanismes qui nous y conduisent. Et qui sont
parties intégrantes de la vie « prédatrice »et recyclable.
Aujourd’hui la science ouvre des portes de compréhensions, mais force est de
constater qu’il faut lui laisser le temps d’entrer dans les esprits. Nous le
faisons le plus souvent sous forme de confrontations qui apportent plus de
rejets que d’assimilation.
C’est regrettable mais ce n’est qu’un visage du besoin chez l’homme de ne pas
douter. accéder au monde de l’incertitude sans se perdre est une longue route
bordée de bifurcations ou l’on peut autant s’y perdre que trouver l’innovation
utopique.
Je termine sur une jolie parabole car je ne peux en une phrase expliquer cela,
comme les anciens dans un livre ne pouvaient expliquer la vie.
Merci pour ce débat.
cordialement.
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