Pour aider un peu
"Bonjour,
J’avais bien envie de répondre à M. Masson et krokodilo, mais il faut s’inscrire sur gogovox et ça me gave profondément...
Si quelqu’un est intéressé par lui expliquer gentiment qu’ils se trompent d’alliés, j’ai tapé ça...
Lederf qui sature de devoir s’inscrire partout :
Bonjour,
Je me permets d’entrer dans le débat concernant l’esperanto.
J’ai
lu l’argumentaire de K et M, et je pense qu’il y a une erreur de choix
tactique dans leur souhait de développement de l’esperanto. De mon
expérience personnelle (non scientifique donc), je tire 4 catégories de
comportement face à l’apprentissage des langues :
1-les personnes
qui utilisent, souvent mal, leur langue maternelle parce que cela leur
suffit pour acheter leur pain et leur essence, et qui pour une raison
ou pour une autre sont peu enclin au perfectionnement de leur propre
langue et encore moins à l’apprentissage d’une autre langue.
2-Les
personnes qui apprennent une autre langue par nécessité que ce soit
professionnel ou touristique. Mais ces personnes apprennent ce qui est
pratique car déjà.
3-Les personnes qui apprennent une ou plusieurs
langues par curiosité vis-à-vis d’un pays, de sa culture, de ses
écrits, de ses chants, de la façon de « voir le monde » et ceux-là
s’intéressent à des langues pratiquées, à des échanges avec des
cultures ayant un passé, une histoire, une langue propre qui véhiculent
des messages dans sa subtilité.
4-Les personnes qui apprennent les
langues comme on étudie des énigmes, des jeux, des mathématiques
obscures. Ces gens apprennent l’Egyptien du temps des Pharaons, le
Grec, le Latin, le Syndarin, et autres. Ceux-là contiennent aussi la
catégorie des espérantistes, qui possèdent un moyen, un jouet, une
solution, pour essayer de communiquer entre les gens.
Bref, l’esperanto touche une classe particulière de gens.
La
première erreur de K et M, à mon sens, c’est que pour défendre leur
jouet ou leur solution, ils se parent des attributs de la bonté
absolue, de la fin du règne de toute domination d’un peuple sur les
autres via le langage. Or ce ne sont pas les catégories 1, 2 et 3 qui
iront apprendre l’esperanto spontanément.
Au lieu de diaboliser la
marchandisation du monde, le modèle libéral pour parer de vertu
l’esperanto, M. K et M devraient argumenter dans le sens que cela
simplifie justement la mise en place de ce modèle, afin d’intéresser
les élites.
Les personnes à former à l’esperanto sont en priorité les politiques, les responsables industriels, etc. Oui, ceux-là même qui représentent le « mal » aux yeux de beaucoup d’altermondialistes. Mais une fois ceux-ci formés à l’esperanto et l’appliquant quotidiennement dans leurs échanges, alors l’esperanto deviendra la langue des élites dont l’apprentissage deviendra nécessaire pour avoir des postes à responsabilité.
La deuxième erreur, qui fait que je ne vais pas souvent lire les articles de M. K et M, est le ton employé pour défendre leur point de vu, comme si l’ensemble de la population apprenait l’anglais pour asseoir la domination américaine sur le monde. Le ton est agressif et dépourvu d’humour comme le font tous les détenteurs d’une vérité absolue.
La troisième erreur provient d’un phénomène propre à chaque association politique ou non, et qui a fait que je me suis désengagé de toute association. Il consiste à prendre un groupe de gens qui sont convaincus du bien fondé de leurs idées et à « combattre » des gens qui ne comprennent pas leurs idées. On a alors la sensation que tout le monde s’intéresse à ce que l’on dit alors qu’au final on ne touche qu’une petite minorité de gens, les pour et les contre. On ne comprend donc pas les freins à notre cause, mais ces freins viennent juste du fait que la grande majorité n’en a que foutre du problème soulevé.
Alors pour promouvoir l’esperanto, il faut non pas en faire une langue d’ouverture qui lutte contre les intérêts des « géants-qui-complotent-pour-la-fin-de-tou
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