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sorro el manolo sorro el manolo 6 janvier 2010 18:08

La plupart du temps, les analyses du travail, qu’elles soient « libérales », marxistes (ou marxiennes)…, sont économiques, politiques et/ou sociologiques mais aussi… morales. Or, le travail peut aussi s’analyser d’un point de vue « culturel », anthropologique.

Cette analyse fait apparaître que le travail, dans sa forme salariée ou « indépendante » (mais rémunérée) relève toujours du régime de la contrainte, que celle-ci s’appelle :

  • nécessité : dans les sociétés primitives, il faut cueillir, pêcher, chasser… pour se nourrir, se vêtir… et donc… survivre individuellement et collectivement ; plus tard, il faut travailler pour "gagner sa vie« , autrement dit »gagner" l’argent nécessaire à l’achat des moyens de sa subsistance individuelle, familiale ;
  • domination : l’esclavage, le servage, le paternalisme, la prostitution…  ;
  • exploitation  : sous sa forme capitaliste ou… « communiste » - je pense, bien entendu, aux « modèles » soviétique, chinois, coréen… - ;
  • peine : punition, condamnation (les travaux… forcés).

Le point commun de toutes ces formes de contrainte est qu’elles sont toutes une aliénation de la liberté de l’individu qui… travaille. En ce sens, elle participe du principe de réalité – d’une réalité qui, à l’instar de la morale, est toujours celle des… autres et, plus précisément d’un ordre, autrement dit d’un système d’oppression et de répression – et aucunement du principe de plaisir qui, lui, tend à privilégier le « gain gratuit » – le plaisir – aux dépens de l’« effort » dont il convient de rappeler que, étymologiquement, il désigne :

  • une « force » – exercée sur un objet, voire soi-même pour le déplacer, le transformer, le déformer… et qui se heurte toujours, nécessairement, à une « contre-force », celle de la résistance ;
  • la mise en œuvre de « moyens », d’ordre physique, intellectuel, moral, économique…, dont on dispose ou que l’on mobilise – ou fait mobiliser – pour exercer cette force et atteindre le but poursuivi – le déplacement, la transformation, la déformation… de l’objet -, le moyen le plus « naturel » étant son propre corps en tant que « force » ;
  • un « sacrifice », c’est-à-dire le renoncement – on « sacrifie » un moyen une ressource pour l’obtention d’un certain objet mais, également, on « se sacrifie » soi-même, autrement dit on s’aliène et, plus précisément, on aliène sa liberté qui est celle de… ne pas/rien faire et qui est aliénée dés lors que l’on se trouve contraint de faire - ;
  • la cause d’une douleur objective, que celle-ci soit physique (« tu travailleras à la sueur de ton front » ; "tu travailleras/enfanteras dans la douleur"…), morale ou… économique.
Le travail c’est la santé ne rien faire c’est la conservée ?

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