@greg
Vous dites « dans les orphelinats(...) ils peuvent grandir de façon très harmonieuse et heureuse » (? !). Catherine Sellenet dans son enquete « souffrances dans l’adoption » rapporte :
« Sur notre corpus de 317 enfants, 190 ont pu etre référencés sur l’avant-adoption, a partir du dossier médical et psychologique de l’enfant. Les résulats sont les suivants : 30% des enfants présentaient des carences affectives, 15% des carences physiques, 17% avaient subi des maltraitances, 13% présentaient des troubles averés du comportement, 10 % des problemes scolaires... » etc
J’imagine que vous direz que l’abandon et la vie en institution n’y etaient pour rien, et que tout se serait arrangé si ces enfants etaient resté toute leur enfance dans ces structures epanouissantes, dans leur pays...
@Zench et Greg (Zench vous apprecierez dans cet article les nombreuses donnees cliniques)
Une autre expertise sur les difficultes, mais aussi les bienfaits de l’adoption (je précise que c’est une adoptée qui l’a mis en ligne au départ) :
http://www.psy.be/articles/enfant/enfant-adopte.htm
Extraits :
Dans certains contextes parfois difficiles, la question de l’abandon vient souvent télescoper celle de l’adoption. Il n’est pas rare de constater chez les enfants adoptés des troubles psychoaffectifs en relation avec le fait d’avoir été abandonné par leurs parents biologiques. Les parents adoptifs doivent gérer les blessures affectives de l’enfant liées à son expérience d’abandon. Les difficultés que vit l’enfant sont presque toujours les mêmes mais il peut les subir de façon plus ou moins intense. L’enfant éprouve l’angoisse de rétablir une relation d’attachement affectif, de peur d’être de nouveau « trahi » et abandonné. L’angoisse réveille un sentiment de culpabilité ou la perte de l’estime de soi : « j’ai été rejeté parce que je ne valais rien ». Enfin, apparaissent des sentiments d’agressivité que l’enfant retourne contre lui-même ou contre les autres, en fonction de son tempérament et de son âge. Le processus d’attachement aux parents adoptifs dépend autant de la capacité de l’enfant à « s’ouvrir » à ses nouveaux parents que de la « force affective » des parents adoptifs.
L’enfant sans famille et élevé en institution n’a pas l’opportunité de se construire de la même manière qu’un enfant qui évolue auprès d’une famille de substitution. Lorsqu’il ne dispose pas de substituts parentaux, l’enfant abandonné éprouve d’énormes difficultés à se projeter fantasmatiquement, à se construire narcissiquement et à trouver des repères identitaires suffisamment fiables. Par manque de relais parentaux, ses processus psychiques en panne génèrent alors des cas de névroses de destinées, des psychoses mélancoliques ou des débilités névrotiques. L’enfant abandonné ayant vécu sans famille de substitution tente alors d’élaborer psychiquement son propre roman familial lui servant d’appui à des modèles identificatoires parfois originaux mais souvent défaillants (troubles du lien, abandonnisme).
Apres ca j’arrete, car il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. Et dire et redire des evidences, ca me fatigue au bout d’un moment. Comment peut-on etre CONTRE l’adoption, contre le fait de donner une famille a un enfant qui n’en a pas, je ne comprends pas, je ne comprendrai jamais. En revanche qu’il y ait une reflexion pour assainir l’AI, pour mieux preparer les enfants, les parents, pour un suivi post-adoption, la en revanche j’adhere a cent pour cent.
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