@ l’auteur
Il y a environ 17 ou 18 % en France des enfants scolarisés dans des établissements dits privés, soit environ deux millions d’enfants.
Que proposez-vous ? ... sachant que si ce secteur était « nationalisé », l’obligation d’éducation (mission de service public) subsisterait. Que les salaires des enseignants continueraient d’être pris en charge, et que les communes ou les régions se retrouveraient avec un parc immobilier et charges connexes à gérer,(loyer, chauffage, entretien, mobilier,
fournitures diverses, travaux de rénovation, assurances ..., ainsi que
les charges de personnel (secrétaire, personnel d’entretien, de cuisine
parfois, indemnités de direction).
Dans les écoles privés sous contrat d’association, il y a obligation à ce que les programmes académiques d’enseignements soient suivis, et le nombre d’heures d’enseignement par matière est strictement identique. Elles rendent donc le même service éducatif, contrôlé par des inspecteurs d’académie.
Ayant travaillé quelques temps pour un éditeur de livres scolaires, je peux vous dire que les ressources financières d’une école à l’autre (je parle des écoles primaires et maternelles) varient énormément d’une commune à l’autre, et qu’il y a dans le public comme dans le privé des écoles qui suintent la misère, et d’autres qui regorgent de moyens. L’implantation de l’école privée n’est pas que dans les beaux quartiers. Elles sont aussi très présentes dans les quartiers populaires, et dans les ZEP.
Dans le privé, la gestion de chaque école est indépendante (chacune a son OGEC pris en charge par des bénévoles souvent parents d’élèves), et le montant maximum des scolarités étaient jusqu’à il y a deux de cela, fixés par arrêtés préfectoraux.
A titre indicatif la scolarité dans le privé est d’environ 350 euros par an en moyenne dans le primaire, 450 euros au collège et 650 euros (source > ici ). Ces écoles touchent également des participations de la commune, c’est exact, c’est une obligation légale, mais qu’elles ne reçoivent que pour les seuls enfants habitants dans la commune, et non pour ceux venant d’autres communes avoisinantes. Certaines communes ne donnent absolument rien pour les classes maternelles, car la loi ne les y oblige pas, la scolarité n’étant obligatoire qu’à partir de 6 ans.
Comme le notait anny paule plus haut, la « Loi Carle » cherche à modifier cette situation. Maintenant que la carte scolaire dans le public a été supprimée, et que les écoles publiques seraient censés recevoir des subsides des communes d’où proviennent les enfants.
Dans le public, le montant des participations communales est très variable suivant la richesse des communes. Autant dire que dans les campagnes et petites villes ne percevant pas ou peu de taxes professionnelles, le budget des écoles publiques est au ras des pâquerettes.
Les moyens financiers de l’école publique ou privée, est donc d’une part très lié à l’environnement dans lequel elle se trouve, et d’autre part dépend de la part de budget que les communes veulent y consacrer (s’y ajoute parfois la gué-guerre privé-public pour des questions de bords politiques).
Cette iniquité financière ne se retrouve pas en collèges et lycées, puisque ceux-ci perçoivent des subventions des Régions par élèves, identiques en privé et en public.
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