Tout ceci est malheureusement vrai...
J’ai 18 ans, et j’ai vécu l’ENFER dans des hôpitaux psychiatrique. Mon pire souvenir date de décembre 2012 et j’en serai traumatisée à vie. J’ai été attachée, enfermée dans un service pour adultes car je suis majeure (les autres avaient tous entre 25 et 80 ans). J’étais avec des gens ayant des pathologies mille fois plus lourdes, peut-être même des meurtriers (oui, il y a quelques années, il y avait eu un meurtre dans le service voisin...)
Ils m’ont aussi drogué aux médocs. Ils m’ont filé CINQUANTE gouttes de Tercian (non, non, je ne plaisante malheureusement pas). Résultat, j’ai eu des maux de têtes et des vertiges abominables, je me suis écroulée à deux reprises dans les couloirs, totalement inconsciente. Je n’avais JAMAIS fait de malaises aussi terribles de toute ma vie. Ils n’en avaient rien à cirer.
Ils m’ont laissé sortir sous contrainte, ils m’ont dit que si je récidivais, je resterai dans cet asile de fous pendant un mois & demi voir plus.
En gros, je vis comme une criminelle qui, si elle recommence son crime (tentative de suicide), retournera en prison.
Car en l’hôpital psychiatrique et la prison, il n’y a pas de grande différence. Sur certains forums, des anciens détenus m’ont carrément avoué avoir préféré la prison...
Maintenant, une chose est sûre : si j’ai à nouveau envie de me suicider un jour, je choisirai une méthode sûre et je ne me louperai pas, ça c’est sûr.
Parce qu’il vaut MILLE FOIS mieux mourir plutôt que d’être internée dans ce genre d’endroits qui mène à la folie ou qui rend encore plus dépressif qu’on ne l’est (pendant cet horrible séjour, mes envies suicidaires n’ont fait que s’accroître).
D’ailleurs, j’aurais bien aimé me tuer là-bas, en laissant une lettre. Qui sait, après, ils auraient peut-être posté un article comme ci sur le Net, avec pour titre : « Une adolescente de 18 ans se suicide dans un hôpital psychiatrique »
Et en article plus bas : « »Samedi dernier, une jeune fille de 18 s’est donné la mort dans un hôpital psychiatrique de Seine-Saint-Denis. Avant de commettre l’irréparable, elle a laissé une lettre, où elle explique que son profond mal-être a été grandement accentué par son internement." [...]
Cela aurait peut-être fait ouvrir les yeux ?
Qui sait, ça arrivera peut-être un jour.
En y repensant, mes larmes coulent. C’est un véritable TRAUMATISME. Les séquelles me resteront à vie.