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Nut’

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  • Nut’ 25 mai 2013 22:18

    Je suis entièrement d’accord. La psychiatrie tue.


    Voici mon témoignage :

    Tout ceci est malheureusement vrai. 

     

    J’ai 18 ans. Etant dépressive depuis l’âge de 13 ans, j’ai vécu l’enfer dans les hôpitaux psychiatriques. Mon pire traumatisme date de Décembre 2012.

    J’avais menacé de me suicider sur Internet. Un internaute avait prévenu les pompiers et la police. Ceux-ci sont venus me chercher chez moi et m’ont embarqué de force, alors que j’étais en pyjama dans mon lit. 

    Aux urgences, j’ai vu une horrible psychiatre, qui m’a dit que j’allais être hospitalisée de force. J’avais beau crier que je ne voulais pas, pleurer, elle s’en fichait complètement. Elle me disait juste : "On vous laisse pas le choix Mademoiselle, sinon j’appelle la préfecture de police et le maire !"

    Je n’avais qu’une envie, jeter toutes ses affaires, lui cracher dessus, m’enfuir en courant, me jeter sous une rame de métro pour ne pas être internée dans un horrible endroit appelé « hôpital psychiatrique ». 

    Malheureusement, quand j’ai tenté de me sauver, elle a hurlé "On va la contentionner ! On va la contentionner !"

     

    Imaginez-vous l’impact que ce genre de paroles « On va la contentionner ! » peut avoir sur une jeune fille en souffrance. Honnêtement, plus on entend ça, plus on a envie d’en finir, et au plus vite. Cette salope m’a rattrapée. Elle a demandé à des infirmiers de m’attacher. 

    Ils m’ont enlevé le haut de mes vêtements (soutien-gorge y compris), puis m’ont sanglé sur un lit durant 20 minutes. Un pur enfer, qui ne faisait que commencer.

    Ensuite, ils m’ont transféré dans le service de psychiatrie « adulte » (puisque j’ai 18 ans et que je suis majeure, je suis considérée comme une « adulte », alors que bien évidemment, je n’en suis pas du tout une, d’ailleurs même physiquement je ne fais pas plus de 14/15 ans...)

    Dans l’asile de fous où ils m’ont interné, les autres patients n’avaient pas 18 ans, mais entre 25 et 80 ans. Autant dire que moi, je n’étais qu’une petite fille par rapport à eux.

    Ensuite, ils avaient quasiment tous des pathologies mille fois plus lourdes que la mienne. Certains avaient des hallucinations, ne comprenaient rien à ce qu’on leur disait, n’était absolument pas lucides. Il y avait un handicapé en fauteuil roulant qui bavait, tournait des yeux et était totalement incapable de se nourrir seul. Des vieilles venaient me demander à ce que je leur enlève leurs vêtements, même leurs soutiens-gorges !!! Je refusais : elles ne comprenaient pas, elles insistaient...

     

    Bref, ils étaient gravement atteints. De vrais fous... Alors que moi, je suis parfaitement lucide, j’étais juste là-bas parce que j’étais malheureuse. 

    Ces patients me faisaient très peur, d’autant plus qu’il y a quelques années, il y a eu un meurtre dans le service voisin. Sans compter les innombrables vols dont nous parlaient les infirmières...

     

    De plus, nous n’avions pas le droit de sortir, nous étions enfermées du MATIN AU SOIR. Service fermé. Mon problème : dépendance affective. Je suis obsédée par une personne, je pense à elle jour et nuit.

    Alors quoi, c’est en m’enfermant du matin au soir que je vais cesser d’être obsédée par elle ? Au contraire : cette horrible dépendance ne fera que s’accroître en agissant de la sorte !

    Il en est de même pour les jeunes filles anorexiques qui sont enfermées dans des chambres d’isolement. Elles qui sont déjà obsédées par leurs poids, plus on les isole, plus elles sont obsédées, puisqu’elles n’ont aucun moyen de se changer les idées ni de penser à autre chose.

    D’ailleurs, on le voit bien, dès qu’elles ressortent, elles rechutent toujours, car l’anorexie est avant tout une maladie de l’âme...

     

    A propos d’anorexie, moi je n’étais pas dans cet asile de fous pour anorexie, j’ai un poids tout à fait normal, et pourtant, ils ne cessaient de me répéter qu’ils ne me laisseraient pas sortir si je ne mangeais pas !!!

    Mais leur nourriture est dégueulasse. Tellement dégueulasse que j’ai fini par manger des nuggets pour qu’ils me laissent sortir alors que je suis végétarienne....

    Et je culpabilise beaucoup (je suis végétarienne à cause de la torture envers les animaux...)

     

    Dans cet asile de tarés, ils m’ont également donné CINQUANTE gouttes de Tercian (oui, oui,CINQUANTE, je ne blague pas !)

    Résultat  : Vertiges, malaises, chute de tension, pâleur extrême, impossibilité de tenir de bout, je me suis écroulée à 2 reprises dans les couloirs. Je n’avais JAMAIS fait de malaises aussi terribles de toute MA VIE !

     

    Ces connards disaient que ces malaises étaient dus au fait que je ne "mangeais pas assez" : comment réagir face à une telle connerie ?!

    Il m’est déjà arrivé de jeûner deux jours de suite sans avoir le moindre malaise. 

     

    Ils m’avaient donné ce neuroleptique pour soit-disant « m’apaiser ». Ah, c’est ça qu’ils appellent « apaiser » ? Qu’ils revoient leurs dicos ces enfoirés...

     

    Mais ça leur plaît. Même s’ils savent qu’ils nous détruisent, ils s’en foutent, puisque comme dit maintes et maintes fois, les médicaments, ça fait le bonheur de l’industrie pharmaceutique. Alors plus on en vend, mieux c’est !!!

     

    J’ai même l’exemple de mon médecin généraliste qui a voulu me prescrire du Zyprexa. Il m’en a prescrit alors qu’il ne connait strictement RIEN de mes problèmes, que je ne lui ai JAMAIS RIEN DIT, jamais parlé. Mes parents lui ont juste dit que j’étais « déprimée ». Point à la ligne. 

    Donc voilà, les psychiatres et les médecins généralistes peuvent même nous prescrire leur poison avec ZERO minutes d’entretien, uniquement si une personne de votre entourage leur dit que vous êtes « déprimé », et ce même si vous êtes majeur !!!!!!!!!!

     

    Le plus horrible, c’est de se sentir impuissant face à toute cette atrocité. 

     

    Vous connaissez le livre « Le Pavillon des enfants fous » de Valérie Valère  ?

    Elle décrit tellement bien l’enfer des hôpitaux psychiatriques.

    Elle ne cessait de répéter : « Ils ne m’auront pas !! »

    Elle a de la chance, elle s’est suicidée, ils ne l’ont pas eue... Moi non plus, ils ne m’auront pas !!!!!!!!!!

     

    Honnêtement, si on l’avait mieux traitée, peut-être irait-elle mieux et serait-elle toujours en vie ? Tout comme Solenn, la fille de Patrick Poivre d’Arvor, qui a dû subir DEUX MOIS d’isolement. La pauvre... Moi, je n’ai passé que 4 jours en service fermé, et j’en serai déjà traumatisée à vie (pourtant, j’avais le droit de voir ma famille), alors j’ose à peine imaginer ce qu’elle a dû enduré.

     

    Qu’elle se soit jetée sous une rame de métro, ça ne m’étonne pas.

    Quand on est déjà malade comme elle, c’est déjà super dur, alors pour nous aider, on a besoin d’amour, d’affection, de renfort et de soutien.

    Au lieu de ça, on a enfermé cette jeune fille qui souffrait déjà, on lui a interdit tout contact avec sa famille, on l’a coupé de tout ses liens. L’isolement renforce la dépression.

     

    Et après, on s’étonne qu’elle se soit suicidée —’

    Mais c’est pourtant parfaitement LOGIQUE !

    Au moins, à la Maison de Solenn, ils n’agissent pas ainsi, ils n’interdisent pas le contact avec les proches. Ils pensent au contraire que la famille est très importante pour la guérison.

    Bon, le seul truc que je déteste là-bas, ce sont encore les médocs qu’ils prescrivent, mais cet endroit est quand même bien mieux qu’un HP...

     

    Voici une vidéo, que j’ai créé en son hommage : http://www.youtube.com/watch?v=F-1s6QnoKrU

     

     

    Le séjour que j’ai vécu en décembre 2012 me traumatisera à vie. Je dirais même qu’il s’agit du pire traumatisme de toute ma vie. Et je préfère encore mourir plutôt que de vivre à nouveau un tel calvaire. Les séquelles me marqueront à vie.

     

    Je le répète, les personnes qui vont mal ont besoin d’aide, d’amour, de soutien et de réconfort.

    Allez en HP, et vous ne récolterez QUE l’inverse. L’amour et l’affection, on vous les retirera DES votre entrée... et ce n’est même pas sûr que vous pourrez les retrouver un jour.

    Car si votre séjour est trop long, vous risquez de devenir réellement fou...

     

    Ah oui, tous mes proches le savent : ils sont eux aussi persuadés que si j’étais restée là-bas, je serai devenue complètement cinglée. Ou bien, j’aurais trouvé un moyen de mettre fin à mes jours là-bas !

     

    Et qui sait, il y aurait peut-être eu un article sur le Net ensuite, comme celui-ci, avec pour titre : "Une adolescente de 18 ans se suicide dans un hôpital psychiatrique"

     

    Et avec comme article : "Samedi dernier, une jeune fille de 18 s’est donné la mort dans un hôpital psychiatrique de Seine-Saint-Denis. Avant de commettre l’irréparable, elle a laissé une lettre, où elle explique que son profond mal-être a été grandement accentué par son internement." [...]

     

    Qui sait, peut-être que ça arrivera un jour d’ailleurs ?

     

    Puisque dorénavant, je vis comme une criminelle. Ah oui, les médecins me l’ont dit, si je refais une connerie, c’est retour en prison (non, pire que la prison peut-être...)

     

    Tu commets un crime, tu vas en taule. Tu fais une tentative de suicide, tu vas à l’hôpital psychiatrique. Quelle différence ? 

    J’ai lu des témoignages de certains détenus sur des forums, qui disaient avoir préféré la prison à l’HP...

     

    En tout cas, une chose est sûre : si j’ai un jour à nouveau envie de me suicider, il est sûr que je ne me louperai pas. Oui, il vaut mille fois mieux mourir plutôt que d’être enfermée dans un « hôpital psychiatrique ».

     



  • Nut’ 25 mai 2013 22:14

    Tout ceci est malheureusement vrai. 


    J’ai 18 ans. Etant dépressive depuis l’âge de 13 ans, j’ai vécu l’enfer dans les hôpitaux psychiatriques. Mon pire traumatisme date de Décembre 2012.
    J’avais menacé de me suicider sur Internet. Un internaute avait prévenu les pompiers et la police. Ceux-ci sont venus me chercher chez moi et m’ont embarqué de force, alors que j’étais en pyjama dans mon lit. 
    Aux urgences, j’ai vu une horrible psychiatre, qui m’a dit que j’allais être hospitalisée de force. J’avais beau crier que je ne voulais pas, pleurer, elle s’en fichait complètement. Elle me disait juste : « On vous laisse pas le choix Mademoiselle, sinon j’appelle la préfecture de police et le maire ! »
    Je n’avais qu’une envie, jeter toutes ses affaires, lui cracher dessus, m’enfuir en courant, me jeter sous une rame de métro pour ne pas être internée dans un horrible endroit appelé « hôpital psychiatrique ». 
    Malheureusement, quand j’ai tenté de me sauver, elle a hurlé « On va la contentionner ! On va la contentionner ! »

    Imaginez-vous l’impact que ce genre de paroles « On va la contentionner ! » peut avoir sur une jeune fille en souffrance. Honnêtement, plus on entend ça, plus on a envie d’en finir, et au plus vite. Cette salope m’a rattrapée. Elle a demandé à des infirmiers de m’attacher. 
    Ils m’ont enlevé le haut de mes vêtements (soutien-gorge y compris), puis m’ont sanglé sur un lit durant 20 minutes. Un pur enfer, qui ne faisait que commencer.
    Ensuite, ils m’ont transféré dans le service de psychiatrie « adulte » (puisque j’ai 18 ans et que je suis majeure, je suis considérée comme une « adulte », alors que bien évidemment, je n’en suis pas du tout une, d’ailleurs même physiquement je ne fais pas plus de 14/15 ans...)
    Dans l’asile de fous où ils m’ont interné, les autres patients n’avaient pas 18 ans, mais entre 25 et 80 ans. Autant dire que moi, je n’étais qu’une petite fille par rapport à eux.
    Ensuite, ils avaient quasiment tous des pathologies mille fois plus lourdes que la mienne. Certains avaient des hallucinations, ne comprenaient rien à ce qu’on leur disait, n’était absolument pas lucides. Il y avait un handicapé en fauteuil roulant qui bavait, tournait des yeux et était totalement incapable de se nourrir seul. Des vieilles venaient me demander à ce que je leur enlève leurs vêtements, même leurs soutiens-gorges !!! Je refusais : elles ne comprenaient pas, elles insistaient...

    Bref, ils étaient gravement atteints. De vrais fous... Alors que moi, je suis parfaitement lucide, j’étais juste là-bas parce que j’étais malheureuse. 
    Ces patients me faisaient très peur, d’autant plus qu’il y a quelques années, il y a eu un meurtre dans le service voisin. Sans compter les innombrables vols dont nous parlaient les infirmières...

    De plus, nous n’avions pas le droit de sortir, nous étions enfermées du MATIN AU SOIR. Service fermé. Mon problème : dépendance affective. Je suis obsédée par une personne, je pense à elle jour et nuit.
    Alors quoi, c’est en m’enfermant du matin au soir que je vais cesser d’être obsédée par elle ? Au contraire : cette horrible dépendance ne fera que s’accroître en agissant de la sorte !
    Il en est de même pour les jeunes filles anorexiques qui sont enfermées dans des chambres d’isolement. Elles qui sont déjà obsédées par leurs poids, plus on les isole, plus elles sont obsédées, puisqu’elles n’ont aucun moyen de se changer les idées ni de penser à autre chose.
    D’ailleurs, on le voit bien, dès qu’elles ressortent, elles rechutent toujours, car l’anorexie est avant tout une maladie de l’âme...

    A propos d’anorexie, moi je n’étais pas dans cet asile de fous pour anorexie, j’ai un poids tout à fait normal, et pourtant, ils ne cessaient de me répéter qu’ils ne me laisseraient pas sortir si je ne mangeais pas !!!
    Mais leur nourriture est dégueulasse. Tellement dégueulasse que j’ai fini par manger des nuggets pour qu’ils me laissent sortir alors que je suis végétarienne....
    Et je culpabilise beaucoup (je suis végétarienne à cause de la torture envers les animaux...)

    Dans cet asile de tarés, ils m’ont également donné CINQUANTE gouttes de Tercian (oui, oui,CINQUANTE, je ne blague pas !)
    Résultat : Vertiges, malaises, chute de tension, pâleur extrême, impossibilité de tenir de bout, je me suis écroulée à 2 reprises dans les couloirs. Je n’avais JAMAIS fait de malaises aussi terribles de toute MA VIE !

    Ces connards disaient que ces malaises étaient dus au fait que je ne « mangeais pas assez » : comment réagir face à une telle connerie ?!
    Il m’est déjà arrivé de jeûner deux jours de suite sans avoir le moindre malaise. 

    Ils m’avaient donné ce neuroleptique pour soit-disant « m’apaiser ». Ah, c’est ça qu’ils appellent « apaiser » ? Qu’ils revoient leurs dicos ces enfoirés...

    Mais ça leur plaît. Même s’ils savent qu’ils nous détruisent, ils s’en foutent, puisque comme dit maintes et maintes fois, les médicaments, ça fait le bonheur de l’industrie pharmaceutique. Alors plus on en vend, mieux c’est !!!

    J’ai même l’exemple de mon médecin généraliste qui a voulu me prescrire du Zyprexa. Il m’en a prescrit alors qu’il ne connait strictement RIEN de mes problèmes, que je ne lui ai JAMAIS RIEN DIT, jamais parlé. Mes parents lui ont juste dit que j’étais « déprimée ». Point à la ligne. 
    Donc voilà, les psychiatres et les médecins généralistes peuvent même nous prescrire leur poison avec ZERO minutes d’entretien, uniquement si une personne de votre entourage leur dit que vous êtes « déprimé », et ce même si vous êtes majeur !!!!!!!!!!

    Le plus horrible, c’est de se sentir impuissant face à toute cette atrocité. 

    Vous connaissez le livre « Le Pavillon des enfants fous » de Valérie Valère ?
    Elle décrit tellement bien l’enfer des hôpitaux psychiatriques.
    Elle ne cessait de répéter : « Ils ne m’auront pas !! »
    Elle a de la chance, elle s’est suicidée, ils ne l’ont pas eue... Moi non plus, ils ne m’auront pas !!!!!!!!!!

    Honnêtement, si on l’avait mieux traitée, peut-être irait-elle mieux et serait-elle toujours en vie ? Tout comme Solenn, la fille de Patrick Poivre d’Arvor, qui a dû subir DEUX MOIS d’isolement. La pauvre... Moi, je n’ai passé que 4 jours en service fermé, et j’en serai déjà traumatisée à vie (pourtant, j’avais le droit de voir ma famille), alors j’ose à peine imaginer ce qu’elle a dû enduré.

    Qu’elle se soit jetée sous une rame de métro, ça ne m’étonne pas.
    Quand on est déjà malade comme elle, c’est déjà super dur, alors pour nous aider, on a besoin d’amour, d’affection, de renfort et de soutien.
    Au lieu de ça, on a enfermé cette jeune fille qui souffrait déjà, on lui a interdit tout contact avec sa famille, on l’a coupé de tout ses liens. L’isolement renforce la dépression.

    Et après, on s’étonne qu’elle se soit suicidée —’
    Mais c’est pourtant parfaitement LOGIQUE !
    Au moins, à la Maison de Solenn, ils n’agissent pas ainsi, ils n’interdisent pas le contact avec les proches. Ils pensent au contraire que la famille est très importante pour la guérison.
    Bon, le seul truc que je déteste là-bas, ce sont encore les médocs qu’ils prescrivent, mais cet endroit est quand même bien mieux qu’un HP...

    Voici une vidéo, que j’ai créé en son hommage : http://www.youtube.com/watch?v=F-1s6QnoKrU


    Le séjour que j’ai vécu en décembre 2012 me traumatisera à vie. Je dirais même qu’il s’agit du pire traumatisme de toute ma vie. Et je préfère encore mourir plutôt que de vivre à nouveau un tel calvaire. Les séquelles me marqueront à vie.

    Je le répète, les personnes qui vont mal ont besoin d’aide, d’amour, de soutien et de réconfort.
    Allez en HP, et vous ne récolterez QUE l’inverse. L’amour et l’affection, on vous les retirera DES votre entrée... et ce n’est même pas sûr que vous pourrez les retrouver un jour.
    Car si votre séjour est trop long, vous risquez de devenir réellement fou...

    Ah oui, tous mes proches le savent : ils sont eux aussi persuadés que si j’étais restée là-bas, je serai devenue complètement cinglée. Ou bien, j’aurais trouvé un moyen de mettre fin à mes jours là-bas !

    Et qui sait, il y aurait peut-être eu un article sur le Net ensuite, comme celui-ci, avec pour titre : « Une adolescente de 18 ans se suicide dans un hôpital psychiatrique »

    Et avec comme article : « Samedi dernier, une jeune fille de 18 s’est donné la mort dans un hôpital psychiatrique de Seine-Saint-Denis. Avant de commettre l’irréparable, elle a laissé une lettre, où elle explique que son profond mal-être a été grandement accentué par son internement. » [...]

    Qui sait, peut-être que ça arrivera un jour d’ailleurs ?

    Puisque dorénavant, je vis comme une criminelle. Ah oui, les médecins me l’ont dit, si je refais une connerie, c’est retour en prison (non, pire que la prison peut-être...)

    Tu commets un crime, tu vas en taule. Tu fais une tentative de suicide, tu vas à l’hôpital psychiatrique. Quelle différence ? 
    J’ai lu des témoignages de certains détenus sur des forums, qui disaient avoir préféré la prison à l’HP...

    En tout cas, une chose est sûre : si j’ai un jour à nouveau envie de me suicider, il est sûr que je ne me louperai pas. Oui, il vaut mille fois mieux mourir plutôt que d’être enfermée dans un « hôpital psychiatrique ».


  • Nut’ 25 mai 2013 21:43

    Tout ceci est malheureusement vrai... 


    J’ai 18 ans, et j’ai vécu l’ENFER dans des hôpitaux psychiatrique. Mon pire souvenir date de décembre 2012 et j’en serai traumatisée à vie. J’ai été attachée, enfermée dans un service pour adultes car je suis majeure (les autres avaient tous entre 25 et 80 ans). J’étais avec des gens ayant des pathologies mille fois plus lourdes, peut-être même des meurtriers (oui, il y a quelques années, il y avait eu un meurtre dans le service voisin...)
    Ils m’ont aussi drogué aux médocs. Ils m’ont filé CINQUANTE gouttes de Tercian (non, non, je ne plaisante malheureusement pas). Résultat, j’ai eu des maux de têtes et des vertiges abominables, je me suis écroulée à deux reprises dans les couloirs, totalement inconsciente. Je n’avais JAMAIS fait de malaises aussi terribles de toute ma vie. Ils n’en avaient rien à cirer.

    Ils m’ont laissé sortir sous contrainte, ils m’ont dit que si je récidivais, je resterai dans cet asile de fous pendant un mois & demi voir plus.
    En gros, je vis comme une criminelle qui, si elle recommence son crime (tentative de suicide), retournera en prison.
    Car en l’hôpital psychiatrique et la prison, il n’y a pas de grande différence. Sur certains forums, des anciens détenus m’ont carrément avoué avoir préféré la prison...

    Maintenant, une chose est sûre : si j’ai à nouveau envie de me suicider un jour, je choisirai une méthode sûre et je ne me louperai pas, ça c’est sûr. 
    Parce qu’il vaut MILLE FOIS mieux mourir plutôt que d’être internée dans ce genre d’endroits qui mène à la folie ou qui rend encore plus dépressif qu’on ne l’est (pendant cet horrible séjour, mes envies suicidaires n’ont fait que s’accroître).

    D’ailleurs, j’aurais bien aimé me tuer là-bas, en laissant une lettre. Qui sait, après, ils auraient peut-être posté un article comme ci sur le Net, avec pour titre : « Une adolescente de 18 ans se suicide dans un hôpital psychiatrique »
    Et en article plus bas : «  »Samedi dernier, une jeune fille de 18 s’est donné la mort dans un hôpital psychiatrique de Seine-Saint-Denis. Avant de commettre l’irréparable, elle a laissé une lettre, où elle explique que son profond mal-être a été grandement accentué par son internement." [...]

    Cela aurait peut-être fait ouvrir les yeux ? 
    Qui sait, ça arrivera peut-être un jour. 

    En y repensant, mes larmes coulent. C’est un véritable TRAUMATISME. Les séquelles me resteront à vie.



  • Nut’ 4 mai 2013 01:10

    Les antidépresseurs et les neuroleptiques (qui sont encore pire) sont des merdes chimiques qui détruisent le cerveau.

    Comme c’est écrit dans l’article même, ils servent à enrichir l’industrie pharmaceutique !
    C’est comme pour les clopes : c’est très mauvais pour la santé, mais on les vend quand même et on les vendra toujours.
    Pourquoi ? Pour le FRIC !

    J’ai 18 ans. Je souffre de dépression depuis l’âge de 13 ans... Et j’ai eu affaire à de nombreuses reprises aux psychiatres et aux hôpitaux psychiatriques...
    A l’âge de treize ans seulement, on me bourrait de Tercian, un neuroleptique de merde (je m’étais endormie sur mon épreuve de brevet blanc à cause de ça !), on m’en donnait TROIS fois par jour —’ 

    Mais ma pire expérience restera celle que j’ai vécu en décembre dernier. J’allais très mal, j’ai voulu me tuer... J’ai menacé de me tuer sur le Net, quelqu’un a prévenu les flics.
    Résultat : ils sont venus me chercher chez moi et j’ai été embarquée de force à l’hôpital.

    Aux urgences, j’entends encore la psychiatre me hurler dessus : « On va la contentionner ! On va la contentionner ! » (contentionner signifie attacher...)
    Je la hais. Je lui arracherai les yeux à cette pouffiasse, si je le pouvais.

    J’ai tenté de me sauver, elle m’a rattrapé. Elle m’a enlevé le haut de mes vêtements, elle a vu mes seins, elle m’a mis une espèce de blouse à la place et elle m’a attachée sur le bras, sanglée sur un lit. Un pure horreur.

    Je suis restée 20 minutes comme ça (et il parait que je n’ai pas vécu le pire, une amie qui va mal aussi est restée elle, TROIS JOURS sanglée sur un lit et elle devait faire ses besoins dans un seau !!!)

    Vous croyez que les méthodes barbares des hôpitaux psychiatriques datent du moyen-âge ? Vous vous trompez lourdement : et oui, malheureusement, elles sont TOUJOURS d’actualité.

    Après, ils m’ont transféré dans le service de psychiatrie adulte. Car je suis majeure, et ces cons considèrent que dès 18 ans, nous sommes des adultes.
    Vous vous en doutez, dans le putain de service où ils m’ont amené, il n’y avait aucune adolescentes de mon âge. Que des personnes âgées entre 30 et 80 ans !

    Mais bon, le pire, ce n’était même pas ça... C’est surtout qu’elles avaient l’air complètement cinglées ! La plupart ne semblaient pas lucides, ne parlaient pas, ou alors, ne comprenaient rien à ce qu’on leur disait. Des vieilles venaient me demander à ce que je leur enlève leurs vêtement. Un handicapé en fauteuil roulant bavait et était incapable de manger seul.
    Ils me faisaient peur, extrêmement peur... J’avais très peur...
    Il y a eu un reportage sur cet hôpital, et il parait qu’il y a déjà eu un meurtre dans le service voisin ! 

    Les lieux étaient hyper sinistres, lugubres et EXTREMEMENT sales. Nous étions de plus enfermées du MATIN AU SOIR et il n’y avait strictement AUCUNE activité.
    Mon problème : la dépendance affective, être obsédée par une personne.
    Super, en m’enfermant toute la journée et en me droguant, je vais moins penser à elle et je vais guérir, lol

    C’est comme les anorexiques que l’on fout en chambre d’isolement : plus elles sont isolées, PLUS elles sont obsédées par leur poids et PLUS elles vont mal !

    Ils m’ont de plus drogué, drogué aux médicaments. Ils m’ont donné CINQUANTES gouttes de Tercian. Je ne mens pas, cinquante.

    Ce sont des tarés, des malades, des fous. Les fous, c’est EUX.

    Résultat : je ne pouvais plus marcher, je ne pouvais plus tenir de bout, je voyais extrêmement floue, j’avais des maux de têtes horribles...

    Impossible de tenir debout, je me suis carrément écroulé dans les couloirs à deux reprises !
    Je n’avais JAMAIS fait de malaises aussi terribles de TOUTE MA VIE !! JAAAAAMAIIIS !!!!

    Un enfer !!!

    Franchement, moi je vous le dis, je serai restée là-bas, je serai devenue complètement cinglée. Ou alors, j’aurai trouvé un moyen de me suicider là-bas.

    Moi, je vous le dis : MIEUX VAUT CREVER PLUTOT QUE D’ETRE DANS CET ESPECE D’ASILE DE CINGLES !!!

    Cette société pourrie ne veut pas que vous alliez mal. Aller mal est crime punie de prison.
    Et oui, je vis dorénavant comme une criminelle qui, si elle recommence ses crimes, retournera en prison ! (pour ça que si jamais j’ai à nouveau un jour des nouveaux suicidaires, là au moins je choisirai une méthode sûre et certaine).

    J’ai même lu sur les forums, que des anciens détenus préféraient la prison à l’hôpital psychiatrique, vous vous rendez compte ?

    Un conseil : si vous allez mal, n’allez JAMAIS voir de psychiatres.
    C’est le premier conseil qu’on vous donnera : « va voir un psy, il va t’aider ».

    Méfiez-vous... Si vous parlez de vos envies suicidaires à un psychiatre, il vous bourera de médocs et vous internera de force.

    Conseil pour ceux qui sont internés : Laissez-vous faire. Ce sont des salauds, des monstres, mais malheureusement, plus on se rebelle, plus ils nous torturent.
    Il faut se plier à leurs règles immondes.

    Moi, je savais très bien que leurs 50 gouttes de Tercian me feraient tomber dans les pommes et me donneraient d’horribles malaises. Mais, avais-je un autre choix que celui de les avaler ?

    Si j’avais refusé, ces enfoirés me l’auraient injecté de force et ils auraient carrément pu me mettre en chambre d’isolement et me sangler à nouveau sur un lit.

    Cette expérience me traumatisera à vie. Rien que d’y penser et de relire ces lignes, j’ai envie de pleurer.

    Je suis révoltée à un point que vous ne pouvez imaginer.

    Quand les gens souffrent, ils ont besoin d’aide, d’affection, de soutien, de réconfort, d’amour...

    Allez dans un hôpital psychiatrique, et vous récolterez UNIQUEMENT L’INVERSE de tout cela... Dans certains, on vous interdira carrément tout contact avec vos proches et vos amis pendant parfois plusieurs mois.
    On vous enfermera, on vous bourrera de médocs jusqu’à ce que vous vous évanouissiez, bref en un mot on vous détruira.

    Voici un témoignage très poignant : « Le Pavillon des enfants fous » de Valérie Valère, devenue best-seller à l’époque.

    Je trouve que cette jeune fille, qui a écrit ce livre alors qu’elle était seulement âgée de 15 ans, décrit mieux que quiconque l’enfer de l’hôpital psychiatrique.
    Je trouve même que ce livre parler SURTOUT de l’aversion et de la haine qu’elle ressent à l’égard des psychiatres plutôt que de ses souffrances à elle...

    Elle s’est suicidée à l’âge de 21 ans. Qui sait, peut-être qu’elle serait toujours en vie, si les psychiatres ne l’avaient pas traité d’une façon aussi immonde ?

    « Ils ne m’auront pas ! » est une phrase récurrente de son livre. 
    Quand j’ai été internée de force, j’ai pensé : « Elle a eu de la chance, elle est morte, ils ne l’ont pas eu, elle a gagné... Je veux gagner moi aussi. »

    Moi non plus, ces salauds ne m’auront jamais. Je les hais ! !!!!!!

    Il n’y a même pas de mots pour décrire tout ce que je ressens à l’égard des psychiatres, et je me retiens de ne pas bondir de colère quand je dis que je me sens mal et que les gens me conseillent d’aller en voir !

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