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En réponse à :


MarcDS MarcDS 15 février 2010 14:20

« Tout d’abord ne caricaturez pas mes propos, je ne prône pas un monde sous la houlette des entreprises » ; alors que voulez-vous dire en écrivant « Que l’ENTREPRISE prenne le leadership aux politiques » ? Leadership qui soit dit en passant, est déjà passé aux mains du capitalisme financier.

« Vous semblez résigner à laisser »croître« ce capitalisme » : je ne suis pas résigné du tout, je le combat parce qu’il ne peut que croître et que cette exigence naturelle s’oppose de facto aux impératifs sociaux et écologiques. Car ce que vous appelez dérives du capitalisme ne sont que son aboutissement logique, et elles ne feront que se renforcer dans un monde devenu trop exigu pour satisfaire les besoins de croissance du capital. Si celui-ci s’est massivement déplacé vers la sphère financière, c’est parce que d’une part, les facteurs de rentabilité de la production de biens se sont détériorés (améliorer la productivité coûte de plus en plus cher, et les marchés sont de plus en plus saturés) et d’autre part, parce que tout a été mis en place pour que la finance puisse s’auto-alimenter en n’ayant comme seule et unique fonction que de créer de l’argent. Cette dérive (en espérant que vous la considérez effectivement comme telle) n’est pas un hasard, elle répond à la nécessité du capital de continuer à croître dans un monde fini. Il faudrait donc que le capitalisme accepte de se priver de ce qui lui sert de bouée de sauvetage, mais aussi qu’il se soumette à des normes sociales et environnementales ? Ce n’est pas de l’utopie, c’est de l’aveuglement.

Pour en revenir au business du climat, j’attends toujours les retombées positives dont vous parlez. La sensibilisation du public n’est pas due au business mais à la médiatisation d’un problème (parmi d’autres), et ce ne sont pas les mécanismes de marché mis en place à cette occasion qui vont permettre de résoudre quoi que ce soit. C’est toute la logique productiviste qu’il faut remettre en cause : c’est là que se trouve l’utopie, pas dans la réforme d’un système qui a atteint ses limites et qui ne peut plus se sauver qu’en fabriquant de plus en plus d’exclusion.


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