, mais maintenant il n’y a pas assez de capacité pour qu’elle puisse financer nos économies modernes ...
Vous dites que l’or ferait défaut, l’utilisation de l’or se heurterait effectivement au fait qu’il est très mal réparti à l’échelle du globe, mais ce n’est que la conséquence de sa démonétisation sous l’impulsion des gouvernements... ce n’est par contre pas un problème de quantité. Le stock d’or est globalement inaltéré d’année en année, et sa production fait croitre la masse totale à un rythme environ équivalent à la production mondiale, bien que là aussi il s’agisse d’un détail sans grande importance pour deux raisons :
Les services rendus par la monnaie sont indépendant de la valeur d’une certaine quantité de monnaie, par conséquent dire qu’il n’y aurait pas assez d’or n’est pas fondé : le prix de la monnaie, c’est à dire sa valeur d’échange en biens et services sert justement de variable d’ajustement.
On met également souvent en avant le fait que le volume de la production croitrait plus vite que l’or disponible ou encore l’augmentation démographique, engendrant ainsi des pressions déflationnistes permanentes. Jusqu’alors la réalité infirme ces craintes (le stock d’or suivait environ la croissance mondiale jusque récemment) et même si cela devait se réaliser, ce qui est probable, les ressources n’étant pas infinies, cela ne porte rien de nocif en soi.
La déflation (l’inflation) en présence d’une monnaie stable en quantité n’est pas « mauvaise » ou « bonne », c’est ce qui l’entraîne qu’il faut examiner : si les prix baissent parce que la productivité s’accroît, ou au contraire montent à cause d’une rareté accrue, tant mieux, tout le monde s’adapte en conséquence. Si les mouvements de prix sont causés par des manipulations monétaires, là ils envoient des signaux faussés à tout le monde, et ils sont fondamentalement nuisibles.
Par contre, oui l’utilisation de l’or ou de tout autre étalon monétaire strict empêche toute politique monétaire et par extension toute politique d’expansion du crédit, qui sont à l’origine de taux d’intérêts artificiellement bas, de bulles d’investissements fourvoyés et de crises, essentiellement comme celle qu’on connaît actuellement. Dans l’optique des néo-keynésiens qui conçoivent l’économie comme une mécanique qu’on peut diriger en tirant les leviers qu’il faut au moment opportun, ce serait dramatique et inconcevable, dans l’optique libérale/autrichienne, c’est hautement souhaitable car c’est là le remède à beaucoup de maux de notre temps.
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