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ddacoudre ddacoudre 13 avril 2010 23:33

bonjour acte revue

il est impensable que ces journalistes ne disent mots face à des viols qui vont, à coup sûr, avoir lieu. L’idée même de protéger ses sources ne se pose même pas.
ceci n’est pas dans le fils du droit français, c’est seulement une position consensuelle.

En quelques mots, le cas est celui d’un homme condamné en 1986 à cinq ans de détention pour vol aggravé (brigandage) et tentative de meurtre et qui se trouve toujours aujourd’hui, vingt-trois ans après sa condamnation et dix-huit ans après la fin de sa peine, détenu du fait de sa dangerosité présumée.

Lorsqu’il décide d’une mesure de sûreté, le juge ne contrôle pas la preuve de la culpabilité de l’accusé mais pose un diagnostic de dangerosité et un pronostic de récidive. La dangerosité est présumée car elle est en toute hypothèse improuvable. Elle exclu de ce fait tout contrôle de sa légalité et, par voie de conséquence, tout risque d’erreur judiciaire.

il me semble que les journaliste de sont pas des juges.

ces évolutions agissent comme un révélateur et lèvent un tabou. C’est en effet une manière de se libérer de l’obligation de respecter l’Etat de droit en cherchant à mettre en œuvre un « droit pénal de l’ennemi » dans des pratiques contemporaines qui en rappellent de plus anciennes.

C’est en s’engageant dans une logique de guerre contre les dangers publics que l’on glisse vers un réflexe de défense sociale par l’élimination du délinquant perçu comme un ennemi. Ce droit pénal de l’ennemi à toutefois dénoncé dans son principe même par Rossi en 1929., joli retour en arrière pour ceux qui se félicité de la bravoures de ces journalistes.

C’est l’art social de lutte contre le crime, on se doit de protéger l’homme dans son milieu social. Un retour à la prudence mène ainsi vers des mesures ante delictum injustifiables en droit et fondamentalement contraires au principe de la légalité. Les difficultés concrètes et l’opposition des juges sont bien connues. L’examen des conséquences matérielles de telles doctrines apparut pour ce qu’elles portaient de dangers pour la démocratie et les principes fondamentaux de l’Etat de droit et fut abandon, et nous sommes entrain de revenir dessus.
Ce qui est à présent nouveau n’est pas de prendre en considération la dangerosité d’une personne mais « d’autonomiser » cette dangerosité pour la prendre seule en considération.

La combinaison nécessaire dans la mesure de la peine du juste et de l’utile fait qu’une peine n’est juste que tant que l’acte est reprochable à l’auteur. Il y a là une fonction rétributive et punitive bien connue, qui repose sur une communion entre culpabilité et dangerosité. Aujourd’hui, il faut absolument apaiser la victime et rassurer l’opinion. La dangerosité sans la culpabilité s’autonomise comme concept détaché de l’infraction et légitime un enfermement pour une durée indéterminée, par exemple du seul fait d’une peine antérieure. C’est envisager la culpabilité sans imputabilité.

nous entrons alors dans la chasse au sorcière. ce n’est comme tu peux le lire pas seulement le choix d’une dénomination journalistique. nous serions bien inspiré de rejeter ce types d’émissions.

sinon bien d’accord avec un contre pouvoir aux médias.
http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=73187
http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=68327
cordialement.



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