Cette fois, je suis d’accord avec beaucoup de choses !
« Je ne dis pas qu’il faut l’apprendre absolument (il y a d’autres façon d’investir son temps) »
Cette remarque peut s’appliquer à toutes les langues étrangères, pas seulement à l’espéranto. Je trouve que le dogme actuel propagé entre autres par l’UE du style « apprenez des langues, des tas, toute votre vie » est excessif, car il n’ y pas que ça dans la vie. Connaître (un peu, le plus souvent) d’une langue étrangère n’est qu’une capacité parmi des centaines d’autres, bricolage, jardinage, tennis, foot, violon, dessin, etc. Je ne vois absolument pas pourquoi cet apprentissage devrait s’imposer à tous. Les pays comme la Suisse sont peut-être respectueux de leur histoire, des identités, mais c’est avant tout une contrainte, une complication structurelle qu’ils gèrent difficilement ; ils en sont d’ailleurs à se demander s’il ne faut pas privilégier l’anglais plutôt qu’une de leurs langues nationales...
Pour moi, il y a les problèmes identitaires d’un côté, chacun le sien, et de l’autre une question pratique, comment communiquer internationalement, efficacement et le plus simplement possible, car nous avons plein d’autres choses intéressantes à faire et à étudier que de devenir tous polyglottes à cinq ou six langues. Je trouve cette sacralisation du plurilinguisme excessive. Cela n’empêche pas ceux qui en ont le goût ou le besoin professionnel de s’y consacrer, mais penser et faire croire qu’on va faire de la majorité de la population mondiale des polyglottes à cinq langues, ça me paraît absurde et mensonger, une propagande destinée à maintenir l’anglais dans son rôle de « lingua franca ».
Le régionalisme, c’est avant tout une région, des racines. Qu’il y ait des échanges, des festivals, voire du métissage n’ y change rien. Je n’ai rien contre les racines, mais les racines c’est fixé dans le terroir, et immobile. Et ce n’est pas méprisant, je ne vois pas pourquoi certains éprouvent le besoin de se défendre par avance contre ce fait en mettant en avant leur incroyable ouverture sur le monde – presque comme s’ils avaient honte de revendiquer des racines, ou crainte de donner raison à Onfray !
« Il faut simplement laisser les gens libres de choisir, »
Ce n’est pas si simple que ça, car pour que les gens aient le choix entre plusieurs bilinguismes précoces, il faut que la structure administrative, l’école publique, puisse offrir ces différenteslangues, ce qui demanderait de multiplier incroyablement le nombre de professeurs – je crois que le Pérou avait essayé avec le quéchua, mais a renoncé à cause du nombre dd’enseignants que cela impliquait.
D’ailleurs, après les rares articles de militants régionalistes parus sur ce site, jamais je n’ai obtenu de réponse sur ce point, comment ils voient l’enseignement globalement, de la maternelle aux études supérieures.
« Voici ma proposition : «
J’ai moi aussi proposé une réforme globale de l’enseignement des langues, assez détaillée dans sa structure, (résumée dans mon précédent article, « ELCO ») qui laisse une grande liberté parmi un vaste choix de langues, et à coût constant, mais en commençant tranquillement au CM1 ou CM2, ce qui est largement suffisant pour utiliser les capacités musicales des enfants et pour que ceux qui le souhaiteront puissent plus tard puissent se perfectionner.
Le défaut majeur de ce que tu proposes, le bilinguisme précoce, c’est qu’il ne tient pas compte de la nature humaine qui veut que chacun tire la couverture à soi, et ne règle rien : les pro-anglais feront tout pour imposer l’anglais dès la maternelle (et le font déjà) tandis que les régionalistes soutiendront le bilinguisme français-langue régionale le plus tôt possible (c’est déjà le cas) aujourd’hui).
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