Pour moi, j’ai vu les patients de l’hôpital de Privas dans l’Ardêche déambuler dans la rue. Ceux-là étaient probablement parmi les malades en meilleure forme. Ils avaient le corps déformé, mou et alourdi, ils marchaient péniblement, ils étaient édentés et avaient de gros problèmes d’élocution. Certains en pleuraient d’avoir perdu à jamais leurs moyens physiques et leur intégrité mentale. Ils étaient conscients de leur décrépitude. A Paris, un collègue de travail sous traitement psy n’a jamais été guéri de quoi que ce soit, et le traitement n’a donc jamais pris fin, sinon par sa mort brutale après une crise cardiaque due aux médicaments. Il y a des gens sous traitement psy depuis 18 ans, et plus, qui ne vont toujours pas mieux. Un jeune-homme me racontait qu’il était aller voir un psy avant un examen, juste pour être aidé dans cette période un peu stressante. Sous médicamentation, il a commencé à entendre des voix, et dix ans après, il était devenu incapable de travailler et avait un statut d’handicapé dépendant de la COTOREP. Il en pleurait ! Mais que dire du cas, malheureusement pas unique, du jeune-homme légèrement dépressif qui rentre, debout, de sa propre initiative, dans un hôpital psy, et qui, trois jours plus tard, est mort ?
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