Encore une fois, vous confondez les intentions de la BCE (clairement monétaristes) et le résultat final, qui découle de l’absence totale de régulation de la finance depuis 30 ans et non du supposé laxisme de la banque centrale.
Vous continuez d’éluder le fait que ce sont bien in fine les banques commerciales, toutes aujourd’hui sorties du giron de l’Etat, qui créent la monnaie.
Sans doute le fait que la BCE soit indépendante du pouvoir politique et que son objectif prioritaire (fixé par ses statuts) soit la lutte contre l’inflation, conformément aux thèses de Milton Friedman, n’a-t-il selon vous aucun lien avec le monétarisme...
Prôner un relèvement supplémentaire des taux d’intérêt en période de croissance molle et de chômage de masse comme vous le faites relève tout simplement du suicide économique. Car peut être un relèvement massif des taux d’intérêt à 20 ou 25 % aurait-il désincité les spéculateurs, mais bien avant cela vous auriez flingué toute forme d’activité économique et porté le chômage à des sommets encore plus hymalayens que ceux qu’il connaît déjà grâce à la clairvoyance de nos élites économico-politiques.
C’est écraser une mouche avec un marteau, ou plus exactement écraser des individus avec un marteau au prétexte que des mouches se sont posées dessus.
La croissance immodérée du prix des actifs, que je dénonce tout comme vous, trouve sa source non pas dans un supposé laxisme de la banque centrale européenne mais dans les dérégulations précisément prônées par les Chicago Boys (dont Milton Friedman) : flottement généralisé des monnaies (supposé décourager la spéculation selon Friedman, ah ah, je pouffe...), déréglementation, décloisonnement, désintermédiation de la finance c’est-à-dire libre-circulation totale des capitaux, abrogation du Glass-Steagall Act, développement incontrôlable des marchés de produits dérivés et des paradis fiscaux sous l’égide des plus grandes banques d’investissement devenues « too big to fail », etc...
Enfin, je n’ai jamais dit que les années 1970 furent une période économique glorieuse ; la pagaille monétaire suite à l’abandon de Bretton Woods, l’inflation par les coûts (sans rapport avec la théorie quantitative de la monnaie) et la fin du système Fordiste firent des dégâts.
J’ai simplement voulu illustrer la notion de taux d’intérêt réel négatif et démontrer que c’est ce concept qui doit être retenu dans le raisonnement économique et non le taux d’intérêt nominal comme vous le fîtes initialement.
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