@ Candide2
Merci d’avoir pris le temps de me répondre.
Vous dîtes n’être pas en total désaccord avec moi, en citant les limitaions évidentes liées à l’ordre public de protection. J’avais ommis de citer cette réserve dans votre argumentation. Car évidemment, personne, pas même les défenseurs les plus acharnés de la liberté d’expression, ne peut soutenir l’incitation au meurtre, la diffamation, l’injures, etc... Tout le monde est d’accord là dessus. Ce n’est pas ce dont il est question ici.
En réalité, nous sommes en total désaccord sur le reste, c’est à dire sur le fond du sujet, autrement dit en ce qui concerne les propos à caractère raciste.
Vous vous faites le défenseur de tous les propos qui ne pourraient pas rentrer dans la catégorie des infractions que vous avez citées (incitation au meurtre, diffamation, injures, etc...), car selon vous, le terme racisme est trop flou, n’est pas définissable, et donc peut entrainer des jugements subjectifs. Donc,selon vous, comme on ne saurait pas très bien définir objectivement ce qu’est le racisme, il ne serait donc pas possible de limiter ce type de propos.
Détrompez vous. Le droit utilise des critères purement objectifs pour caractériser les propos à caractère raciste.
Je vous renvoie à nouveau à ce que j’ai écrit plus haut : Le racisme n’est pas un concept flou, ni indéfinissable. C’est le fait de vouloir réserver un traitement différent (et moins favorable) à une personne ou à une catégorie de personnes en raison de critères bien définis par la loi, en particulier la couleur de peau, l’ethnie, l’origine. Je vous renvoie pour cela à la loi et aux textes internationaux, qui condamnent le racisme :
http://www.vie-publique.fr/documents-vp/lois_antiracistes.pdf
Si l’une des dispositions légales citées ici vous parait floue, n’hésitez pas à me demander de vous l’expliquer.
Il n’y a aucune interprétation subjective possible de ces critères légaux. Et la loi ne restreint pas tant que ça la liberté d’expression. La loi trace juste la limite entre l’acceptable et l’inacceptable.
On accuse les associations antiracistes de faire des actions judiciaires à tort et à travers. En réalité c’est totalement faux. Les actions ne sont pas fréquentes. Par contre, dès qu’une personnalité médiatique en fait l’objet, voila tous les soit-disant défenseurs de la liberté d’expression qui montent au créneau, au nom des Lumières et de Voltaire ! Derrière ce discours libertaire de façade se dissmule soit des irresponsable, soit des racistes. Je persiste.
Vous faites ensuite un raccourci bien rapide de mon argumentation. Je n’ai jamais comparé Zemmour ou Sarkozy à Hitler ou à Pol Pot, ce qui serait d’une stupidité absolue.
J’ai juste rappelé la raison pour laquelle Zemmour a été condamné. Il n’a pas été condamné pour incitation à la haine raciale, mais uniquement pour incitation à la discriminataion raciale. Je ne vais pas réexpliquer ici le raisonnement juridique qui a conduit à sa condamnation (je l’ai fait plus haut).
La raison pour laquelle figure aussi l’incitation à la haine raciale dans le jugement relève juste de règles de procédure, en particulier de règles relatives à la motivation des jugements.
Le tribunal a utilisé l’incrimination pénale « incitation à la discrimination raciale et à la haine raciale » parce que c’est le nom entier de l’incrimination pénale. Cela relève juste d’une obligation légale des juges du fond (relative à au prononcé des décisions judiciaires), d’utiliser l’entièreté de la dénomination de l’incrimination pénale utilisée comme fondement légal de la décision. Voila qui enlèvera un doute dans votre esprit.
Etrange aussi cette fois de constater que vous ne disiez rien à propos de« J’accuse » de Zola. Peut-être parce que vous avez compris que vous aviez utilisé l’exemple qui allait exactement à l’encontre de votre démonstration ? Vous avez compris pourquoi Zola avait écrit « J’accuse », quel rôle antiraciste il avait joué à l’époque ?
Je persiste à vous encourager à vous intéresser à l’histoire des idées politiques du XIX-XXème siècle, pour vous faire changer d’avis sur la question.
Je dois finir en vous disant que je suis très libéral sur le plan des libertés civiles et politiques ; cessez donc les comparaisons avec les « lois d’inspitation stalinienne », comme vous aimez à dire.
Par exemple, je suis pour la légalisation des drogues douces (même si je n’en consomme pas personnellement). Ce qui serait un bon moyen de retirer de la délinquance, et des statistiques, tous ceux qui ont été condamnés pour revente de ces drogues douces. Sachant que la France est un pays très consammateur, toutes classes sociales confondues.
Cela pourrait faire l’objet d’un futur débat.
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