Il est évident que l’argent ne sert absolument à rien. Cependant, l’organisation du travail et le partage des richesses produites par ce travail restent 2 problèmes à résoudre (pour ceux qui croiraient au capital, soit-disant nécessaire à la production, c’est une pure vue de l’esprit imposée par le système capitaliste : « le capital » n’est qu’une accumulation de travail dans le but de produire mieux ou plus vite, il fait donc partie de l’organisation du travail).
Les inconditionnels de l’argent affirment avec assurance que c’est l’argent qui est responsable de « tous les progrès » en favorisant les échanges. En y regardant de plus près, ce sont bien évidemment les découvertes techniques qui ont permis des gains de productivité énorme et l’invention de nouveaux systèmes et de nouveaux appareils. Effectivement les échanges immatériels (idées, inventions, sciences,...) sont indispensables pour de « nouvelles avancées techniques » mais internet peut assurer ces échanges librement avec bien plus d’efficacité que n’importe quel système marchand. D’ailleurs la propriété intellectuelle (brevets,...) est une réelle entrave à la circulation et à l’utilisation des idées (vive le logiciel libre !).
Pour ce qui est de la répartition du travail et des richesses créées, il est évident que le système monétaire (associé au capitalisme, il est vrai) est extrêmement inefficace (chômage de masse, absence totale de répartition des richesses avec des écarts sans limite). Bref, le système idéal (possible seulement si les gens étaient libres ce qui n’est évidemment pas le cas) serait de travailler exactement selon ses besoins avec une unité monétaire qui s’appelerait l’heure. Il faudrait bien sûr normaliser le coût des services en heure pour éviter que les tire-au-flanc ne vivent sur le dos des autres (beaucoup d’heures mais aucun travail) et sans arrêt recalculer le prix des objets (ou services) en heure quand la productivité (et la formation qui va avec) permet de diminuer le taux horaire d’un bien ou d’un service. Avec un système horaire, pas d’écarts gigantesques, pas de rentiers. Ceux qui seraient sobres (qui ne voudraient que manger, se loger avec la retraite, quelques occupations peu coûteuses et la santé minimaliste) pourraient travailler 2h par jour (sûrement moins). Libre à d’autres de travailler comme des fous pour vivre avec plus de matériel (dans la mesure où leur mode de vie ne nuirait pas aux gens sobres : empathie).
Le revenu universel est une aberration dans la mesure où il ne s’auto-régule absolument pas. Si tout le monde préfère arrêter de travailler pour toucher le revenu universel, alors nous sommes tous morts (il n’y a plus de nourriture produite et l’argent ne fait pas apparaître par miracle des petits pains : seul le travail arrive à cette prouesse). Si une personne veut se rendre utile mais que le système mafieux actuel n’en veut pas (pas assez formé, pas assez d’expérience, pas assez larbin,...) et bien elle sera forcée de se contenter du revenu universel alors qu’elle ne s’en satisfait absolument pas (sentiment d’inutilité fort légitime et démoralisation qui va avec). Bref, le revenu universel place l’argent au centre de tous les besoins alors qu’il n’est que la source de tous nos problèmes, comme le souligne fort justement l’auteur.
Pour un système horaire avec un choix de son mode de vie et de la durée de son travail qui en découle... Autant demander la liberté ! Utopiste, quoi.
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