Il est effectivement possible que cette crise serve aussi à ramener les titres boursiers surévalués à des niveaux qui correspondent davantage à l’économie réelle. Cela étant, il n’y aurait pas là matière suffisante à provoquer un « krach », parce que pour avoir un krach il faut au moins une catastrophe économique réelle majeure ou une grosse bulle spéculative généralisée qui crève d’un coup (du type de la bulle Internet il y a quelques années).
Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer la capacité des marchés et des autorités de régulation (les banques centrales notamment) à limiter la casse dans ce genre de crise. D’où le fait que, par exemple, le krach de 1987 fit en volume bien plus de dégâts financiers que celui de 1929, mais affecta beaucoup moins l’économie réelle. Il est donc irréaliste de croire à des scénarios-catastrophe de type soupe populaire ou hausse énorme du chômage, qui relèvent du fantasme.
Sinon, sur la remarque au sujet des vacances du mois d’août, ces congés estivaux n’affectent pas la bourse, qui « ne dort jamais » (les places boursières se relaient les unes après les autres). Le seul impact des vacances d’août, coupure d’activité très spécifiquement française, c’est que de nombreux cadres sup’ de banques et de fonds d’investissement français ont tardé à réagir et à communiquer, parce qu’ils étaient en vacances.
Thomas Guénolé http://grozbulles.hautetfort.com
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