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armand 22 octobre 2007 22:56
armand

Franchement, je trouve qu’être recalé à l’ENA est une qualité rare parmi les politiques. On doit à Guaino tout de même d’avoir écarté un tant soit peu Sarko des sirènes ultra-libérales. Quant à son apostrophe envers BHL, je trouve qu’il était temps que quelqu’un dise tout haut ce que nous sommes nombreux à dire tout bas. En d’autres temps on aurait eu un duel, mais je ne crois pas que BHL soit de cette trempe-là. Guaino, c’est pas sûr.

Quant à l’importance grandissante des ’spin-doctors’, Gazi a raison de souligner cette dérive. Comme par hasard, USA, GB, France, dans les trois cas il s’agit de présidents et d’un PM (même pas élu, swi’là !)qui court-circuitent le Parlement pour imposer leur ’agenda’ avec un minimum de discussion. Pour résumer, on en arrive à tellement sacraliser la réactivité, la rapidité, la (pseudo) efficacité que ces qualités (?) justifient la pratique d’un pouvoir quasi-absolu et sans contre-pouvoirs (jusqu’au jour où ceux-ci se réveillent... comme aux USA).

En somme, pour paraphraser Mme Pécresse qui souhaite faire de chaque président d’université un mini-Sarko, un homme ’porteur d’un projet’ (c’est le maître-mot) dès lors qu’il est élu, doit pouvoir l’appliquer sans tarder. Et pour ça, quoi de mieux que des missi dominici qui n’ont de comptes à rendre qu’au chef. Jadis cet absolutisme pouvait se parer d’une métaphysique, de nos jours c’est la culture managérielle de l’entreprise qui sert de modèle.



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