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Voltaire 2 septembre 2008 11:05
Voltaire

Il est pourtant exact que bien des choses intéressantes ont été débattues lors de cette université d’été du Parti Socialiste. Que des échanges d’idées ont eu lieu, des débats thématiques ont permis de riches discussions sur des thèmes important. De cela, bien sûr, nul écho dans les média. A la place, ce ne fut que récits de complots, trahisons, petits meutres entre amis. Alors, les dirigeants socialistes, victimes ou coupables ?

Soyons pourtant clairs, cela fait belle lurette que les médias se désintéressent totalement du fond au profit de la forme. Sauf proposition révolutionnaire, aucun média ne relate jamais le contenu des discussions et des projets lors des réunions politiques, aussi intéressants soient-ils, sauf demande express d’un politique à son ami patron de presse. Et ceci, les dirigeants socialistes le savent. Ils savaient que leur moindre geste, parole, attitude serait disséquée et interprétée, la moindre petite pique ou petite phrase montée en épingle, que rien ne leur serait pardonné. S’ils se sont complaisament soumis à ce petit jeu de massacre, c’est en toute connaissance de cause. En oubliant que le linge sale se lave en famille, ils ont, une fois de plus, une fois de trop, donné le spectacle le plus navrant qui soit, celui d’un parti où seule les querelles de personnes n’ont d’importance. Et pourtant...

Et pourtant, que d’occasion de briller dans leur rôle d’oposant lors de ce congrès ! Pourquoi faut-il que ce soit encore une fois François Bayrou qui doive monter au créneau contre le fichier EDVIGE, fichant les activités et moeurs de tout les élus, candidats, syndicalistes, reponsables religieux ? Pourquoi faut-il que ce soit François Bayrou qui souligne l’imprudence diplomatique de Nicolas Sarkozy envers la Russie, déclarant avant la tenue du sommet Européen que de toute façon il n’y aurait pas de sanctions ? Pourquoi faut-il que ce soit François Bayrou qui dénonce le financement du RSA par les classes moyennes, alors que celui-ci devrait l’être par le transfert des cotisation RMI économisées ? Pourquoi faut-il que ce soit François Bayrou qui dénonce la création de toutes ces taxes nouvelles, sur la participation, les actes médicaux, les médicaments etc..., au mépris des promesses du candidat Sarkozy ? Pourquoi faut-il que ce soit François Bayrou qui s’indigne devant le cadeau fait à Bernard Tapie ? Et qui dénonce l’abérante diminution du nombre de jours de scolarité des élèves français, forcés de travailler des journées épuisantes dès le primaire ? Qui relève les propos de François Chérèque, sur l’enterrement de l’enquête sur le financement de l’UIMM ? Comment s’étonner de la montée de popularité d’un Olivier Besancenot dans un tel contexte...

L’agonie du Pari Socialiste n’est sans doute pas finie, puisque ce parti dispose de tant d’élus locaux attachés à leur fonction. Mais l’indigence de ses dirigeants n’est pas digne d’un parti d’opposition crédible.



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