@ JC Moreau
Vous déployez beaucoup de talent pour faire diversion et prendre la défense d’un professeur qui a agressé par voie de lettre ouverte un collègue, d’un président d’université qui a refusé la protection statutaire demandée en avançant des justifications farfelues qui le condamnent et un tribunal qui émet des oracles péremptoires en se gardant de motiver son allégation de propos seulement « excessifs ».
Si du moins vous vous rendiez compte à quoi mène ce juridisme stérile qui vide le droit de son contenu !
1- « Or, écrivez-vous, à aucun moment vous n’envisagez la possibilité que Mr G puisse avoir des motifs légitimes de remettre en cause la moralité de Mr D »
Quand bien même ce G.aurait ses « bonnes raisons de croire », la méthode employée ne le condamne-t-il pas ?
Ne pas protéger un fonctionnaire de pareilles attaques, c’est prendre le risque de pourrir le climat d’un service public.
Mais, nous le savons depuis un rapport de l’OCDE 1996, c’est l’objectif discret assigné à une stratégie visant la privatisation de l’Éducation nationale.
2- « Objectivement, poursuivez-vous, les propos litigieux ne sauraient être constitutifs d’une diffamation »
Bel exemple de votre façon de faire diversion ! Qui vous a parlé de diffamation ? Le tribunal !
Moi, non ! Pourquoi ? Pour deux raisons ! 1- La jurisprudence pénale de la diffamation, vous devez le savoir, est très complexe et un dénigrement au sein d’une seule communauté restreinte comme une université ne reçoit pas une diffusion suffisante pour être qualifié de diffamation ! 2- Nous sommes, d’autre part, devant la juridiction administrative qui ne connaît dans le cas de la protection statutaire que le concept d’attaque modulé selon quelques variantes assez floues, car non soumises aux strictes définitions pénales.
S’il fallait qualifier ici, ce serait plutôt à mes yeux pénalement une injure, ou civilement un dommage portant atteinte à la réputation d’autrui qui justifie réparation pour le préjudice subi. Mais je connais un tribunal qui a qualifié de diffamatoires des termes psychiatrisants dans un rapport de proviseur, que j’aurais qualifiés d’injures non publiques...
3- Je manquerai, dites-vous, au principe du contradictoire.
Elle est bien bonne ! Vous avez le jugement du tribunal, vous avez mes arguments ! Je vois que vous avez tranché de longtemps en prenant parti pour le tribunal et son jugement non motivé, le président de l’université et ses raisons malhonnêtes et ridicules, et l’admirable G. qui pourrait avoir de » bonnes raisons » !
Justice a été rendue. Il n’est pas question de transformer ce fil en prétoire pour recommencer le procès.
Mais je sens que votre insistance à avoir les pièces en mains trahit une insatisfaction inavouée de voir comment la justice a été rendue ! Cela vous honore ! Paul Villach
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