L’auteur peut difficilement aligner autant de lieux communs anti-fonctionnaires. C’est assez pathétique :
"la conjoncture de 2008 ne devrait pas inquiéter la petite majorité de Français dotés d’une stabilité professionnelle" ; "car les individus ne sont plus déterminés par un type de profession conservé pendant une vie professionnelle. Excepté les fonctionnaires." ; " parmi la petite moitié des Français non protégés par la profession, l’inquiétude règne ".
Quelques commentaires perso :
Si vous êtes fonctionnaire et que votre conjoint(e) qui travaille dans le privé perd son job, c’est bien le pouvoir d’achat de toute la famille qui descend. Non ? Et si votre enfant bossant dans le privé est licencié, c’est la rigolade parce que vous êtes fonctionnaire en fin de carrière ? C’est ça ?
Si vous êtes fonctionnaire à l’INSEE (par exemple) et que sans vous demander votre avis, on balance votre service de Paris en Moselle, c’est une situation professionnelle enviable, ça ? La rigolade, on vous dit...
Les concours à la gomme, avec 2% de reçus, c’est trop drôle. Et puis après, on est obligé de s’expatrier à Paris pendant 15 ans, pour aller enseigner les maths à des ados décérébrés, dans une banlieue pourrie, avec 2 heures de RER par jour et un loyer qui vous prend la moité de votre salaire. C’est de la "protection", ça coco ! Smile !
Je passe sous silence les précaires de la fonction publique, dont très bizarrement personne ne parle jamais. Plus de 30% de CDD dans certaines collectivités locales (les Régions en particulier). C’est la poilade absolue, dans la fonction publique. On regarde les autres perdre leur job, en mangeant des croissants.
Je vous passe aussi les infirmières qui ne prennent pas leurs RTT, les soldats en Afhanistan qui passent leur temps à se (faire) fendre la gueu.., les conseillers ANPE qui rigolent comme des bossus à chaque nouveau client ("encore un autre, chef"). Les flics qu’on sent très détendus en ce moment...
Le petit monde protégé de la fonction publique, les doigts de pieds en éventail, qu’il écrit le M. Dugué. Un monde surprotégé, dont le salaire est sans arrêt revalorisé, en plus, avec des perspectives de retraite en or : 1200 euros nets après 41 ans de service, c’est byzance. De quoi finir ses jours au soleil d’un 3 pièces-cuisine du Kremlin-Bicêtre. Au moins.
Bref, Mister Dugué, on n’est plus dans les années 80. Il va falloir vous mettre sérieusement à la page...
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