POLITIQUE - Lettre ouverte et communiqué de presse de protestations. Ce sont les voies qu’ont choisies les organisations qui préparent le contre-sommet de l’OTAN, début avril, pour réagir au report de la dernière réunion prévue avec la préfecture et au blocage des discussions concernant l’aménagement d’un village autogéré et le parcours de la manifestation anti-OTAN prévue le samedi 4.
Dans une lettre ouverte, le collectif anti-OTAN (ATTAC Gauche Alternative, Iraniens contre la guerre, Les amis du Monde Diplomatique, NPA 67, PCF 67, UNEF, Verts Strasbourg, etc.) s’adresse au maire PS de Strasbourg, Roland Ries : "les organisations signataires ne parviennent pas à comprendre le refus opposé par la municipalité de Strasbourg à la proposition d’un trajet de la manifestation passant à proximité du centre-ville. Par ailleurs elles n’acceptent pas que, d’une manière ou d’une autre, une manifestation démocratique et pacifique soit a priori criminalisée. Enfin elles vous demandent solennellement d’appuyer leur demande d’un itinéraire de la manifestation à proximité du centre-ville".
Dans un communiqué diffusé le 11 février, la préfecture avait en effet annoncé que toute manifestation serait interdite au centre ville, "afin de préserver la ville des exactions, des violences et des dégradations qui sont systématiquement constatées en marge de ce type de manifestation". Un parcours empruntant les routes industrielles du port du Rhin a été proposé aux organisateurs du contre-sommet, qui le refusent. "Nous allons lancer une grande campagne pour organiser cette manifestation dans Strasbourg et non, comme les autorités le proposent, au port du Rhin où il n’y a que des oiseaux, des usines et des friches", a prévenu dimanche Reiner Braun, responsable du Comité international de coordination.
De son côté, la coordination anti-OTAN a réagi ce vendredi par le biais d’un communiqué de presse. "Devant le refus des autorités de toute conciliation concernant le trajet de la manifestation, et maintenant devant leur annonce du report des négociations concernant le terrain pour le village, alors qu’elles n’ont déjà que trop duré, nous nous interrogeons sur les raisons qui poussent les autorités à bloquer ainsi toute possibilité d’entente, alors que le climat oppressant de la mise en place du dispositif de sécurité commence à être lourdement ressenti par la population. Toutes ces tractations et ces rétractations ne seraient-elles pas destinées à masquer une volonté d’interdire toute contestation visible ?", s’interrogent les membres du collectif (Fédération anarchiste, No Pasaran, Alternative libertaire, Sud Education-Alsace, CNT 67, etc.). Ils préviennent que si un accord n’est pas rapidement trouvé sur la viabilisation du terrain devant accueillir le village autogéré (au sud de Strasbourg), "nous informerons à un niveau international qu’il faudra donc se préparer à ouvrir, dans la ville de Strasbourg, des lieux d’accueil, d’hébergement et de vie, par tous les moyens nécessaires".
T.C.
http://libestrasbourg.blogs.liberation.fr/actu/2009/02/otan-les-anti-m.html
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération