Et l’apprentissage de l’anglais comme première langue est précisément désastreux pour les autres langues, car il constitue une langue de blocage par le temps excessivement long que son apprentissage exige pour un niveau satisfaisant. Le taux élevé d’échecs auquel conduit son enseignement comme première langue est plus souvent inhibiteur que stimulant pour l’apprentissage ultérieur d’autres langues et d’autres matières.
Merci d’en rajouter ! Car ça aussi, ça fait partie de l’argumentaire de ceux qui n’ont aucun argument sérieux. La barrière des langues ne doit pas être sous-estimée, et l’espéranto est le moyen le plus économique et le plus accessible pour tous. Bien entendu, il n’exclut pas l’apprentissage d’autres langues pour ceux qui le désirent ou qui en ressentent la nécessité. C’est un tremplin dont l’efficacité a été démontrée pour leur apprentissage. Professeur de linguistique appliquée à l’université de Melbourne, Alastair Pennycook avait enseigné l’anglais à Hong Kong et en Chine pour gagner de l’argent. Il a fait part de ses observations dans deux ouvrages difficiles à trouver autrement que par les librairies en ligne : The Cultural Politics of English as an International Language, English and the discourses of Colonialism. Pennycook constate que, sans que les professeurs d’anglais en prennent conscience, l’enseignement de l’anglais tend à créer, si elle n’existe pas déjà, et à renforcer, une influence de type colonial sur l’entité qu’elle vise. L’usage de l’anglais conduit dans la plupart des cas à des échanges sans profondeur, se limitant aux nécessités. Cette même constatation avait été faite aussi, au Japon, par un citoyen espérantiste des États-Unis, Joel Brozovsky : les gens s’adressent à des natifs anglophones, dans un semblant d’anglais, essentiellement pour des questions d’affaires ou d’argent. Tout ce qu’il y a d’humain est rendu étranger par ce sabir. , La réponse a déjà été donnée plusieurs fois. Elle se trouve en particulier dans l’Atlas des langues du monde (éd. Autrement, 2003, p. 21) du prof. Roland Breton. Le prof. Joshua A. Fishman, qui a lui-même préfacé cet ouvrage, connaît très bien l’espéranto. Il est écrit : Pour l’espéranto, les chiffres vont de 500 000 pratiquants actifs à une audience de près de 8.000.000 de par le monde. Donc le nombre souvent avancé de 3 millions est dans la moyenne de cette fourchette. On pourrait tout aussi bien poser la question Combien de personnes à peu près parlent l’anglais couramment ?, et il y aurait lieu de douter du nombre souvent avancé. Le nombre de locuteurs natifs de l’anglais est inférieur à 5% (statistique de la CIA). Or, l’anglais a pris son départ bien plus tôt, de par la colonisation, et il a disposé de moyens humains, matériels et financiers d’une tout autre importance. Et même de moyens militaires : L’espéranto ? Combien de divisions ?. Donc la situation de l’espéranto est tout à fait honorable pour une langue qui s’est ainsi hissée à la force du poignet. Car s’il a eu des soutiens, ils avaient bien peu de poids à côté des entraves opposées par certains régimes, pas seulement totalitaires. Il faut se souvenir de l’opposition farouche du gouvernement français de 1921 à 1923 à la SDN et de l’interdiction d’utiliser les locaux scolaires pour les cours d’espéranto décidée par un futur Vychiste : Léon Bérard ; des dispositions semblables furent prises la décennie suivante sous le IIIème Reich. C’est particulièrement significatif que le BC ait reçu, en 1971-72, avant l’entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché Commun (le 1er janvier 1973), 16% de crédits supplémentaires du gouvernement britannique et ceci alors que tout avait déjà été défini dans le rapport annuel du British Council , année 1968-69, page 12 : Il y a un élément de commercialité dissimulé dans chaque professeur, livre, revue, film, programme télévisé, de langue anglaise envoyés au delà des mers Si alors nous sommes en train de tirer un avantage politique, commercial et culturel de l’usage mondial de l’anglais, que faisons-nous pour maintenir cette position ?Eh bien, non seulement ils la maintiennent, mais ils pratiquent la politique du coucou : les autres langues hors du nid ! Claude Hagège lui-même, qui n’est certainement pas le plus ignorant en linguistique, a maintes fois qualifié l’anglais de langue difficile. Inversement, je l’ai entendu en deux occasions dire qu’il ne voulait pas apprendre l’espéranto : c’est une langue trop facile ! Voilà la marque de bien peu d’attention et de compréhension pour l’écrasante majorité de citoyens dont la profession ne consiste pas à passer son temps à étudier des langues et qui ont autre chose à faire dans la vie, souvent après leur journée de travail, que d’apprendre une langue difficile, voire plusieurs. Il est douteux qu’un petit commerçant, un petit artisan, un ouvrier, un employé, obligés de consacrer dix fois plus de temps qu’il n’en faut pour exprimer les mêmes choses parce qu’il y a obstruction à l’information sur l’espéranto — et nous en avons de multiples exemples ici — et entrave à son enseignement, trouve une langue trop facile. http://www.esperanto-sat.info/... Il y a une certaine parenté entre l’espéranto et le français du fait que les deux langues ont une grande quantité de racines communes issues du latin. Cependant, par d’autres caractéristiques, il a beaucoup de similitudes avec d’autres familles de langues, si bien que les locuteurs de toutes les langues du monde ont l’impression de trouver plus ou moins de la leur dans l’espéranto. Un Chinois découvre un trait de la sienne dans l’invariabilité des éléments de base de l’espéranto. Un Japonais, un Coréen, un Hongrois, un Turc ou un Finlandais sont déjà habitués au système de formation des mots par agglutination, c’est-à-dire par la juxtaposition de radicaux et d’affixes. Voilà justement et très précisément un argument en faveur de l’espéranto : vitesse et efficacité. Mettez deux classes, l’une avec l’espéranto, l’autre avec l’anglais et exigez au bout d’un délai déterminé que chaque élève des deux classe s’exprime sur un sujet précis. La même expérience est réalisable dans des IUFM. Mais aucun ministre de l’EN n’a un tel courage ! Xavier Darcos est aussi nul que ses prédécesseurs, de quelque bord que ce soit, et encore plus inféodé à l’anglais (mis à part Claude Allègre). Voir le tableau de l’article de Claude Piron http://claudepiron.free.fr/art....
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