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Bonjour Nicopol et aux lecteurs d’AV
Quelques réactions rapides à vos critiques
D’abord, la chasse aux sorcières décrite comme une réaction machiste par A Lebras-Chopard me paraît être une thèse non pas philosophique mais idéologique émanant d’une chienne de garde frustrée de l’échec des combats féministes. Bref, de la daube comme du reste celle d’Onfray. Cela dit, il est vrai qu’on reprochait à certaines sorcières leur sexualité débridée, notamment dans la grande vague d’inquisistion au tournant des années 1600.
La chasse au sorcière repose bien sur une disposition théologique, une déduction savante, un peu à l’instar de la phrénologie de Gall qui anticipait les dérives scientistes du futur. Je ferai un billet là dessus en exposant les idées d’Hermann Broch. La panique de grippe A s’inscrit, tout comme la panique climatique, dans un dispositif théorique issu de la science et c’est la science qui est grippée, qui ne va plus trop bien, contaminée par l’ambiance crépusculaire de l’époque. Espérons qu’il reste des hommes non médiocres pour lutter contre ce fléau. On se siture dans une même tendance que la chasse au sorcière qui en France, s’achève quand vont commencer les Lumières.
Je vous renvoie au livre de Broch si vous voulez saisir le parallèle. Il n’est pas question de comparer les morts par grippe et ceux par bûcher. Ce n’est pas de cela dont il s’agit mais d’un processus de dérive théorique ayant des conséquences dans le champ praxique.
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