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bluelight 8 septembre 2009 11:16

Vous faites erreur .

Vous dites ’Il est en effet évident que ceux qui défendent l’économie de marché et le modèle productiviste, s’inscrivant dans la tradition de la droite française, ne considèrent naturellement pas la sauvegarde de l’environnement comme une priorité’ .

Absolument pas, comme l’explique Jean-Luc Mélanchon, il y a une tradition productiviste à gauche ... les ex pays communistes ont même moins respecté l’environnement que les USA ...

L’explication de pourquoi une majorité d’écologistes se disent de gauche n’est pas là .

D’abord, dans un système de croissance quantitative, être écologiste, c’est être contre le système, donc être de ’vraie gauche’, au sens contestation progressiste du système, ce qui peut impliquer d’être contre la gauche conservatrice très bien représentée par le PS .

De plus, la conjoncture du progressisme des années 70 a fait que toute prétention intellectuelle au progrès devait s’inscrire à gauche, même si un président comme VGE sur plusieurs points était plus moderne qu’un Mitterrand auquel la gauche s’est vendue sans conditions (et elle n’a pas fini d’en payer le prix, c’est un autre sujet, cf Badinter ayant servi un Mitterrand refusant l’indépendance de la justice et ajourd’hui versant des larmes de crocodile) . 

Ce qui explique qu’un certain nombre d’opportunistes, qui n’ont rien d’écologiste à la base, constatant l’échec du gauchisme, se sont recyclés dans l’écologie et ont préempté l’écologie .

L’écologie, vraiment de gauche ?

Non, l’écologie est un autre dimension de la politique .

L’écologie implique la fin de la marchandisation de la nature, ce qui est de gauche .

Mais l’écologie implique la conservation de l’environnement, ce qui est une valeur conservatrice, illustrée par la création de parcs nationaux aux USA .

Et implique la responsabilité individuelle au sens du libéralisme politique, ce qui est aussi de droite .

Il y a un test pour savoir si un politicien est un vrai écologiste, pour qui l’écologie prime sur la question de ce qui est à gauche ou à droite, ou un faux écologiste, en fait un ’gauchiste’ peint en vert .

La question de l’explosion démographique, essentielle, est niée par des journaux tel La décroissance, car mettant en évidence l’imposture de se prétendre écologiste en étant très à gauche .

La question écologique essentielle est la destruction des espaces naturels, de la biodiversité, des ressources, par prédation humaine démographique et consumériste, de plus la société de consommation - consumation nécessite l’exploitation de nombreux travailleurs esclaves issus de l’explosion démographique pour produire biens et services à bas coût pour classes moyennes mondialisées, il n’est pas possible de séparer la question de l’explosion démographique de celle du consumérisme .

Or l’extrême-gauche est pour le fait accompli de l’immigration irrégulière, c’est à dire le recel d’irresponsabilité démographique, c’est anti-écologique .

Pour l’extrême-gauche la déstabilisation de la société prime sur l’écologie, ou le droit des femmes (cf dénonciation de l’ingérence par l’extrême-gauche) .

Ce n’est pas un hasard si les listes Europe-Ecologie, bien que menées par trois ’gauchistes’, ont reçu un quart de voix de droite, Europe - Ecologie a pertinemment oublié les thèmes d’extrême-gauche .

Les écologistes médiatiques peuvent aussi être considérés comme de pseudo écolos car refusant de traiter la question de l’explosion démographique, si cette question les gêne, c’est parce que les oligarques qu’ils sont (Gore) ou dont ils dépendent (Hulot) sont d’autant plus riches qu’il y a de croissance quantitative, puisqu’ils prélèvent, par processus de vol légal, une part de la richesse produite par d’autres, voilà pourquoi le thème moins gênant du changement climatique a la priorité .

Extrême-gauche et ’capitalistes’, même combat, loin de l’idéal du libéralisme politique des Lumières, Bayrou l’a bien exprimé en indiquant que ceux qui refusaient de s’unir pour mettre fin au pouvoir bling bling étaient des alliés de ce pouvoir .

Enfin, les listes de l’écologie indépendante ont réalisé un bon score, signalant que les électeurs ont compris que l’écologie n’a pas à être préemptée par la gauche .










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