Lemiamat,
La zone euro est une entité monétaire d’un genre particulier, qui ne peut se comparer en tous points avec un Etat disposant de sa propre monnaie indépendante.
Ceci étant, la monnaie est un outil économique essentiel et les théories économiques les plus habituelles (qu’elles soient fondées sur le marxisme ou le libéralisme) lient un Etat avec une monnaie propre, laquelle bien sûr n’appartient pas au peuple (celui-ci l’utilise), mais laquelle monnaie est « gérée » (pour simplifier) par l’Etat et sa banque centrale.
La BCE n’a pas du tout les fonctions habituelles, traditionnelles, d’une Banque centrale d’Etat. Notamment parce qu’elle n’est pas l’émanation d’un Etat, ni d’ailleurs de 16 Etats, mais une entité indépendante des choix politiques nécessaires au devenir de la société.
Autrement dit, la BCE est une aberration au sens strict et sur de nombreux plans. Sa fonction première est de bien concrétiser le transfert du pouvoir des Etats, donc des politiques élus, au profit des errements libérés de ce qui est appelé « les marchés ».
La BCE est donc le point de départ d’un processus de crise inévitable depuis le début. L’euro est son enfant, conçu pour permettre aux « marchés » d’agir à leur guise complète au détriment de 16 Etats, 325 millions de personnes, de leurs emplois et économies, bref de les pousser vers un désastre programmé.
BCE et euro sont liés comme un nouveau-né à sa mère : ils sont indissociables.
Croire que l’euro a une fonction autre que de favoriser les spéculations financières au détriment de l’économie réelle dans sa zone d’influence, cela revient à expliquer à des crédules naïfs qu’un monstre économique et politique (la BCE) aurait enfanté par miracle un ange blanc, probable faiseur de miracles incompréhensibles.
Bien cordialement,
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