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Luc Paul ROCHE 3 avril 2010 12:05
Luc Paul ROCHE

Pour apporter encore de l’eau à mon propre moulin

Un article que je viens de poster sur mon blog

http://lirresistibleascensiondemarcelferry.unblog.fr/tag/politique-denseignement/

De quel bord est l’antipédagogisme ?

Je crois qu’il faut sortir du clivage traditionnel séparant les profs de droite, républicains, partisans de la transmission des connaissances… et syndicalophobes, d’un côté, et les profs de gauche, voire gauchistes, pédagogistes, partisans de “l’épanouissement perso” de l’élève, et encartés dans des syndicats complaisants au foutoir ambiant.

En réalité, il existe des pédagogistes de droite (le libéralisme s’accommode très bien du foutoir ambiant) et des républicains de gauche (transmettre les connaissances est profitable aux enfants du peuple). Il existe même des profs de droite qui sont des branleurs et des profs de gauche qui font bien leur métier.

Quant au syndicats, il faut cesser de tous les confondre avec la tendance pédagogiste, dont l’expression la plus caricaturale est le SGEN-CFDT. Il existe aussi des syndicats qui ne peuvent pas encadrer les positions effervescentes de Philippe Meirieu et qui militent en faveur d’une restauration et des connaissances et d’un climat de sérénité et de sécurité des enseignements.

Bref : en aucun cas, les enseignants de droite ne doivent s’arroger le monopole de l’antipédagogisme. Les républicains les plus à gauche sont largement aussi mordants que les républicains de droite lorsqu’il s’agit de réfuter le pédagogisme ; et même plus mordants puisque le républicain de gauche n’a aucun complaisance vis à vis des suppressions de postes, alors que le libéral-droitier moyen s’en fout un peu (selon lui, il faut réduire le nombre de fonctionnaires, car cela coûte cher aux riches, n’est-ce pas).

Il en est de même du débat sur la laïcité. Les positions de fermeté institutionnelles vis à vis des communautaurismes et des fanatismes religieux ne sont pas l’apanage d’une pensée droitière. Bien au contraire, la politique droitière, à force de supprimer des postes de fonctionnaires, y compris répressifs, finit par désarmer l’État de ses capacités à réagir contre ces dérives sociétales. Alors qu’une pensée républicaine de gauche finit toujours par poser la question des moyens matériels et, surtout, humains que doit utiliser la République pour faire régner un ordre légitime.

On en revient bien toujours à la même idée : gauchiste et libéraux sont des alliés objectifs ; le républicanisme de gauche est viscéralement hostile au libéralisme comme au gauchisme.


Cela n’enlève rien bien entendu aux qualités de l’article de Paul, sur lequel j’ai d’ailleurs laissé un premier commentaire élogieux.

Et tiens ! pour l’humour et ma publicité personnelle, je vous laisse avec les aventures de Marcel Ferry, mon personnage, une sorte de républicain très à gauche... et antigauchiste :

L’irrésistible ascension du professeur Marcel Ferry (1968-2061) dit « Marcel », devenu Ministre d’État, Ministre de l’Instruction, dans la France des années 2050. · L’irrésistible ascension du professeur Marcel Ferry (1968-2061) dit « Marcel », devenu Ministre d’État, Ministre de l’Instruction, dans la France des années 2050.

 smiley



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