Très intéressant article, qui selon moi démontre bien qu’une approche prédéterministe du rôle des gènes est erronée, et donc par extension, que toute compréhension du fonctionnement humain à partir du décryptage du génome humain est vaine, ce qui était évident pour bon nombre de chercheurs en génétiques non inféodés (rappelons que cette conception arbitraire du rôle des gènes a englouti une part non négligeable des crédits... au détriment d’autres secteurs, plus féconds, mais moins valeur-ajoutée).
Les modèles théoriques qui semblent le mieux illustrer le fonctionnement génétique le replace dans un environnement avec lequel les gènes en interaction sont également en interactions. Changez un paramètre de l’environnement de ces mêmes gènes, et le fonctionnement en sera modulé. Ces conceptions renvoient aux modèles d’épigenèse probabiliste, de plasticité fonctionnelle, de canalisation expérientielle, aux théories des systèmes dynamiques, in fine au modèle écologique.
Le rôle de l’ARN messager est certainement prometteur. Il se pourrait bien qu’il soit impliqué dans le modification de certaines « informations génétiques » transmissibles... Auquel cas, notre conception de l’hérédité, du vieux débat de l’inné et de l’acquis seraient enfin évacués comme un débat archaïque et une impasse en regard d’une compréhension des processus engagés dans la co-évolution des organismes en relation avec leurs milieux, depuis les interactions géniques jusqu’aux interactions entre l’individu et son système socioculturel.
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