Il ne s’agit pas de pleurer sur Kerviel, qui a joué avec le feu...
Mais de reconnaître qu’il est un bon paravent
La hiérarchie de Kerviel savait tout....« Si Jérôme saute, tout le monde saute ! »
Dit autrement :La Société générale ne pouvait pas ne pas savoir
Ou plus clairement : La Société générale savait
_Le
tribunal a fait silence sur cette question, n’ouvrant aucune porte qui
pouvait éclairer la nature du système et le fonctionnement si
particulier d’ une finance prédatrice , d’une mécanique délinquante, aux conséquences si lourdes pour beaucoup de particuliers et pour l’économie en général.
Tout
s’est passé comme si le procès avait fonctionné comme un paravent pour
masquer la responsabilité des banques, de la SG en particulier Un
procès mal engagé, aux conclusions burlesques, surréalistes, le procès manqué du système financier.
"...Jérôme Kerviel est un pur produit du système. Le baby Frankenstein de la finance. Avec
son diplôme de seconde rang, il était entré dans la Banque par la
fenêtre, à la force du poignet. Il voulait peut être devenir le fils
préféré. Il en ressort menotte aux mains.
La presse massée à la sortie de la salle d’audience s’est jetée sur
lui, caméra et micro au poing, comme sur une bête traquée. Qu’il est et
sera.
En Juin, Maitre Veil qui défend la Société Générale avait conclu sa plaidoirie par un sentencieux « Monsieur le juge, le monde entier vous regarde
». Ce soir, le monde regarde la France. Une France, plus que jamais
société de caste, donneuse de leçon et sans aucun courage...«
Un procès où la SG a trouvé son intérêt : il débouchera sur moins d’impots pour elle.
»...La
banque a déjà reconnu que son ex-employé ne pourrait pas la payer.
Alors pourquoi réclamer une telle somme ? Et pourquoi le juge Dominique
Pauthe l’a-t-il finalement accordée ? C’est d’abord une mesure
symbolique, une « preuve » que la banque est, aux yeux de la justice,
totalement innocente dans l’affaire Kerviel. C’est ensuite une mesure
fiscale. Si le Tribunal de Paris avait retenu une responsabilité de la
banque, elle aurait été contrainte à rembourser 1,5 milliard d’euros à
l’administration fiscale, au titre de cette perte. Grâce au jugement,
« la banque va pouvoir inscrire ces 4,9 milliards perdus comme des
pertes comptables exceptionnelles », poursuit Emmanuel Ludot. « Elle va
pouvoir diminuer ses bénéfices annuels. » Et donc payer moins d’impôts. "
Tout bénéf ?
Un scandale énorme...
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