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sisyphe 6 novembre 2010 12:12
sisyphe

Depuis décembre 2009, les milieux qui soutiennent inconditionnellement le GIEC s’étaient vus acculer à la défensive face à l’impact des révélations faites à la suite du climategate, à la découverte d’erreurs dans les rapports du GIEC et à la divulgation des conflits d’intérêts qui déstabilisent son président, Rajendra Pachauri. Un audit sévère sur le fonctionnement du GIEC, émanant du Conseil Interacadémique chargé par l’ONU d’enquêter sur cette institution, des rapports de la Royal Society britannique et de l’Académie des Sciences faisant état de nombreuses incertitudes dans le domaine de la climatologie, apportaient des arguments à ceux qui affirment qu’en matière de changement climatique, le débat est loin d’être clos.

Comment, après la débacle du pseudo « climategate », continuer la désinformation...
 smiley 
1) L’audit du Conseil Interacadémique de l’ONU 
Extrait : 

Un rapport commandé par l’ONU appelle une réforme en profondeur du Giec. Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l‘évolution du climat est sur la sellette depuis qu’il a reconnu, en janvier, plusieurs erreurs dans son étude de 2007. Pour le Conseil inter-académique chargé de l’audit, c’est au sommet que des changement s’imposent.

“Le rapport que nous publions aujourd’hui recommande des réformes fondamentales de la structure de la direction du Giec, a déclaré son président, Robbert Dijkgraaf. Le Giec a besoin de renforcer ses procédures pour faire face à des évaluations climatiques de plus en plus complexes.”

L’actuel président du Giec, mandaté pour douze ans, a réagi à ce rapport en défendant la qualité du travail de ses experts.

“Tandis que le rapport du conseil inter-académique s’est limité aux procédures du Giec, plusieurs des six autres rapports se sont penchés directement sur les signes du réchauffement climatique, a fait remarquer Rajendra Pachauri. Aucune de ces études n’a trouvé de faille pour ce qui est des signes fondamentaux du réchauffement climatique. Le consensus est écrasant à travers la communauté scientifique : le réchauffement climatique est réel.”

Le rapport complet ici 

2) 

Réchauffement climatique : les experts du GIEC blanchis


3) 
L’objectif des 450 ppm de CO2 ne sera pas respecté, avertissent les scientifiques


Ce qu’il ressort de tous ces rapports infépendants, sont des recommandations vis à vis du GIEC pour améliorer son système de fonctionnement, dans le sens d’une plus grande transparence, une meilleure diffusion des informations, un meilleur contrôle ; bref, des améliorations dans le fonctionnement interne, mais à aucun moment, aucun de ces rappports ne remet en cause la fiabilité des analyses et des prévisions du GIEC, sur le réchauffement, et ses causes essentiellement d’ordre anthropique. 

Mais la désinformation continue...

Il faut savoir que Monsieur Bélouve est un lobbyiste actif de l’Institut Hayek, dont les motivations et les positions rejoignent ceux d’autres Instituts et think tanks ultralibéraux, dont le « Heartland Institute » ; sur lequel voici un petit éclairage : 

Fondé en 1984 à Chicago, le Heartland Institute s’est installé dans la ville symbole de l’école libérale américaine, dont Milton Friedman fut l’une des figures de proue. L’institut défend avec passion la liberté de marché, s’oppose à toute régulation fédérale tendant à limiter l’esprit d’entreprise et à tout oukase ou à toute idéologie sur la recherche scientifique. Fort d’un budget de 5,2 millions de dollars (en 2007), il soutient ainsi les fabricants de tabac, les marchands d’alcool mais aussi les producteurs d’énergie.

Ses détracteurs sont nombreux. L’institut est accusé d’être à la solde des grands lobbies industriels. Il répond qu’il ne reçoit que 16 % de ses revenus de tels grands groupes – 84 % provenant de particuliers et de fondations. Il souligne qu’il n’accepte aucun fonds gouvernemental et qu’il n’effectue aucune recherche spéciale au profit de lobbies industriels. Le site Exxon-Secrets.org l’accuse pourtant d’avoir touché près de 800 000 dollars depuis 1998 de la société pétrolière Exxon-Mobil  : « Le Heartland Institute n’est pas une organisation scientifique mais un moulin à propagande. » L’institut se défend : « Ces attaques viennent essentiellement de gauchistes qui s’opposent à notre position en faveur de la liberté individuelle et d’un État faible. »


Et voilà maintenant les ultralibéraux venir chatouiller les citoyens dans le sens du poil, en leur pleurant ; "attention, on va vous prendre de l’argent, sans dire, bien sûr, que si cet argent n’est pas mobilisé pour restreindre le réchauffement, il en coûtera beaucoup, beaucoup, beaucoup plus cher aux citoyens ; environ 5% du PNB mondial. 

L’intox et la propagande des ultralibéraux, des affiliés aux lobbies pétroliers continue de plus belle : aux citoyens, ayant pris connaissance de l’ensemble des données, de ne pas tomber dans cet énorme panneau, et d’avaliser des comportements RESPONSABLES, en contribuant aux mesures nécessaires, vitales, urgentes, pour empêcher les pollueurs de continuer à faire subir à la planète son plus grand danger de l’ère industrielle..

Je dirai aux climato-sceptiques ; regardez qui sont les forces qui luttent pour dénier le réchauffement, et vous comprendrez tout de suite le danger qu’il y a à aller dans leur sens. 






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