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Philou017 2 décembre 2010 17:41
Philou017

Deux nouvelles intéressantes :

Les américains ont écarté des protestations du Ministère des Affaires Etrangères ’britannique’ sur les vols secrets US partant d’une base UK de Chypre.

Les officiels américains ont écarté des protestations britanniques de vols espion américains secrets ayant lieu depuis la base aérienne du Royaume-Uni à Chypre, les câbles diplomatiques révèlent.

Les ministre Travaillistes ont dit qu’ils ont craint de faire du Royaume-Uni un complice de la torture et ont été ulcérés sur ces vols continuant derrière leur dos.

L’utilisation de la base de la RAF Akrotiri à Chypre pour des missions d’avion d’espion d’Américain U2 sur des emplacements Hezbollah au Liban - des missions qui n’ont jamais été divulguées jusqu’à présent - a amené une série acrimonieuse d’échanges entre des officiels britanniques et l’ambassade EU à Londres, selon les câbles sortis par WikiLeaks. Le ministre d’alors des Affaires Etrangères David Miliband est cité, arguant vainement, « les décideurs ont besoin de contrôler les militaires ».

Les ministres ont exigé « un protocole d’audit » complet sur les opérations secrètes, nom de code ’Cedar Sweep’, vu la préoccupation publique croissante au Royaume-Uni sur des vols de la C.I.A. non reconnus et ont allégué la complicité britannique pour la torture. Les avions collectaient les renseignementsqui étaient alors transmis aux autorutés Libanaises pour les aider à traquer le Hezbollah (NDT : ou le Mossad...). Dans le passé, de tels vols ont été aussi menés sur demande des Israéliens.

Les câbles divulguent qu’aussi bien que les missions du Liban, U2s d’Akrotiri rassemblaient des n renseignements sur la Turquie et l’Irak du nord. Les informations ont été secrètement fournies aux autorités turques dans une opération appelée « Highland Warrior ». Les britanniques ont protesté que « dans les deux cas, le produit d’des renseignements est destiné à être passé à des gouvernements tiers ».

Will Jessett, alors directeur du contre-terrorisme au ministère de la Défense, avait envoyé une lettre avertissant que « l’utilisation de bases britanniques pour des missions secrètes ou potentiellement controversées » pour le compte du Liban ou la Turquie signifiait qu’il était « important pour nous d’être établi que HMG n’aide pas indirectement la réalisation d’actes illégaux par ces gouvernements ».

La lettre a averti que d’autres états, particulièrement Chypre, pourraient bien élever une objection. Les ministres ont donc voulu que les EU soit soumis à chaque fois à "une évaluation sur les implications légales ou de droits de l’homme« .

La patience américaine a finalement débordé quand un officiel du Ministère des Affaires Etrangères, John Hillman, a transmis le message que »même le propre rapport de droits de l’homme du département d’État [américain] avait documenté les cas de torture et d’arrestation arbitraire par les forces armées libanaises« .

Hillman a recommandé vivement aux EU d’assurer la sauvegarde de prisonniers au Liban »s’il y avait un risque que les détenus capturés avec l’aide de Cedar Sweep intel pourraient être torturé« .

À ce point Richard LeBaron, chargé d’affaires à l’ambassade de Londres, a câblé à Washington que l’on ne pouvait pas permettre aux préoccupations sur les droits de l’homme de bloquer des opérations contre-terroristes. Les demandes britanniques étaient »non seulement pénibles, mais peu réalistes« , a-t-il dit, proposant »des approches de haut niveau« pour ramener les Anglais à la raison.

 »Des conditions excessives comme décrit ci-dessus gêneront, si pas entravées, nos efforts contre-terroristes co-opératifs," a-t-il dit.

Le représentant de l’administration de Bush Senior John Rood est intervenu et le directeur général du Ministère des Affaires Etrangères pour la défense et l’intelligence, Mariot Leslie, s’est empressé de l’apaiser.

Le clash était « inutilement conflictuel », elle lui a dit. « Leslie a exprimé son irritation sur les conditions supplémentaires transmises par le FCO, » le câble expose. « Elle n’avait pas été avertie à l’avance qu’un tel message serait transmis. En fait elle a regretté que le ténor des discussions soit devenu épineux et ait souligné l’appréciation HMG [her majesty’s government’s] pour les militaires d’ÉTATS-UNIS-ROYAUME-UNI et la coopération pour le renseignement. »

Elle l’a rassuré que l’on ne s’est pas en réalité attendu à ce que les États-Unis vérifient des terroristes retenus.

"Les ministres avaient simplement voulu impressionner le gouvernement américain pour qu’ils prennent les considérations de droits de l’homme au sérieux.« 

 »Elle a noté que HMG a ’ désespérément besoin [de Chypre] pour sa propre collecte de renseignements et d’opérations et a été remis à leur garde d’eux pour rester disponible aux EU (et à la France).

« Cependant, les Chypriotes sont hypersensibles sur la présence britannique ici, elle a dit et pourrait ’ arrêter ce fontionnement à tout moment ’. Cela, combiné avec ’ le mélange toxique ’ de l’interprétation des vols par Diego Garcia, a abouti à une pression parlementaire, publique et médiatique énorme sur HMG. »

http://www.guardian.co.uk/world/2010/dec/01/wikileaks-cables-cyprus-rendition-torture

Je traduirais : on veut bien que ous torturiez, mais qu’on le sache pas.



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