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Je souscris pleinement à votre malaise, et mon analyse de mes sentiments est la suivante, j’aimerais savoir, d’ailleurs, si vous la partagez en quelque façon.

Nous avons assisté depuis dimanche, à la descente en piqué des charognards sur leur victime...
Sans préjuger, comme vous le dites, de la culpabilité de DSK, mais compte tenu de ce que tout un chacun pouvait savoir de ses frasques (Cas Banon, éreintement par plusieurs humoristes, aussi bien récemment que par le passé, sans oublier l’affaire de la secrétaire Hongroise...) bref, il apparait assez clairement que le NYPD n’est pas allé au raffût sans quelques solides munitions...
Alors, c’est plié pour DSK que voilà littéralement carbonisé avant même qu’il ait pu s’exprimer.
Les charognards médiatiques, donc, attirés par l’odeur de pourri, s’en sont donnés à coeur joie, et c’est pour moi grand malaise que de les voir s’acharner ainsi :
1° : on ne tire pas sur une ambulance ; il n’est pas besoin de s’interroger pour savoir que DSK se sait déja ultra-fini, que ce soit pour le FMI, la présidence Française, ou même une quelconque représentativité au sein du PS.
Donc pas besoin d’en rajouter après la mise à mort politique, ça reviendrait un peu à dépiécer un cadavre, à la mutilation d’une dépouille après l’exécution, pratique en vogue dans certaines populations dont nous considérons qu’elles sont peu humanistes...
2° « A vaincre sans courage, on triomphe sans gloire ! » On peut y aller dans l’humiliation vu que la cible est à terre et qu’il y a peu de chance qu’elle vous balance quelque trait néfaste en retour...

C’est donc le cumul de cette lâcheté journalistique, avec le sentiment, (très catho-gnan-gnan je dois bien l’admettre) que l’on s’abaisse moralement en humiliant un ennemi vaincu qui engendre ce sentiment de mal-être.
Rajoutons un soupçon de culpabilité pour le voyeurisme auquel on se livre, et vous aurez là tous les ingrédients d’une pâtisserie bien indigeste..

On est chez les anglo-saxons : The winner takesit all !

Vae Victis, comme disait l’autre.