Bonjour Gélone.
Je sais bien que la tendance actuelle est l’immédiateté et l’emporte-pièce, mais tout de même ! Mettre à la poubelle une magnifique conception de la démocratie, de surcroît pratiquée avec succès, au nom de l’imperfection sociale du peuple qui l’a inventée, quel intérêt ?
Alors oui, vous avez raison, seuls les grecs « libres » participaient à ces assemblées, femmes, esclaves et travailleurs en étaient exclus : ces derniers avaient pour fonction d’entretenir la vie comme dirait Arendt. Cela remet-il en question leur magnifique conception de la démocratie à savoir que tous les participants étaient tirés au sort pour établir un roulement permanent des « têtes » ? Que le dialogue était poussé jusqu’à ce que tout le monde trouve un terrain d’entente ? Non.
Rousseau est revenu la-dessus, en faisant remarquer que la démocratie est très difficile lorsqu’il s’agit de "grands peuples (trop nombreux). Or que font les espagnols ? Ils se rassemblent par quartiers ! Et ils débattent !
Et bien, moi, cela me réjouis de voir que les peuples, que chaque personne, a envie de reprendre le destin collectif en main, au lieu d’en laisser les rênes à quelques uns ! Car cela conduit, effectivement, à un esclavage qui ne dit pas son nom !
Très cordialement
Amada