Vous y revenez et je le comprends. Peut-être aurais-je dû être plus direct précédemment et reconnaître que j’ai délibérément contourné la question de savoir ce qu’est l’amour car je pensais (et je pense toujours) pouvoir m’en dispenser.
Krishnamurti ne disait-il pas que l’on peut seulement en parler de manière négative ? L’amour n’est pas ceci, l’amour n’est pas cela. Je l’ai longtemps cru mais étant de formation scientifique, je sais trop bien que l’on peut parler de tout, il suffit de se donner une méthode. Elle ne garantit pas d’éviter le n’importe quoi mais elle garantit qu’on peut parler de tout J. C’est possible donc, mais, j’y insiste, ce n’était pas le moment.
J’ai exposé ce qui me paraissait nécessaire et suffisant, à savoir le fait que la dynamique de l’amour se joue dans l’opposition Eros / Agapé où le premier porte à la possession et l’autre porte à l’abandon.
L’amours courtois a, en Occident, introduit (davantage qu’inventé puisqu’il s’agit, à ce que je crois, d’un héritage hymalayien) un mouvement de bascule entre Eros et Agapé, un renversement qui a ouvert à la femme un autre statut que celui de chose sexuelle des mâles dans une ère de domination masculine qui se mesure en millénaires.
La recherche d’un équilibre est depuis possible car en
ramenant Eros sous contrôle d’Agapé (d’où cette idée de « Agapé-qui-contient-Eros »)
chez l’homme comme chez la femme, celle-ci n’est plus seulement objet, elle accède
au statut de sujet et, dès lors, la relation (d’amour peut atteindre
Philia et placer les partenaires dans cette douce réciprocité et complicité
absolument respectueuses de l ‘autre
qui caractérise l’amitié.
Peut-être aurais-je dire explicitement que le principe de l’accord que je propose est, ce qui amène tout naturellement les amants à atteindre cette forme d’équilibre que bien des couples atteignent spontanément mais qu’un grand nombre aussi perdent aussi très souvent car ils ignorent en fait la logique de l’accord sous-jacente.
Si vous voulez creuser cette question plus avant, je vous invite à aller sur mon site de psychologie synthétique où j’ai commencé (à peine) à poser les premiers éléments d’une théorie de l’amour qui pourra apporter une réponse à la question « Qu’est-ce que l’amour ? ».
Mon intention est d’en faire un livre et pour le moment je mets de l’ordre dans mes idées, notamment par les retours que me font les lecteurs attentifs.
Pour finir donc, je dirais que je pense avoir de bonnes
pistes sur la chimie de la flamme de l’amour mais la présente série d’article
visait d’abord à proposer une sorte de mode d’emploi pour un bon usage de
ladite flamme. Ni se brûler, ni l’étouffer, mais s’y réchauffer, s’éclairer et surtout, la regarder.
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