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Comme il est intéressant ce moment ou les masques tombent !
Nous avons, parait-il, eu un grand moment de démocratie en France, il y a quelques jours, avec les primaires socialistes.
Des milliers d’articles vantaient cette avancée considérable. Les caciques socialistes se gargarisaient de cet engouement pour le choix de leur marionnette et en rajoutaient à qui mieux mieux sur leur amour et leur respect de l’avis du peuple. Pendant ce temps, les pathétiques de droite étaient épatés de l’intelligence politiques de leurs officiels adversaires et révaient de les copier dès 2017.

Las ! Ou sont donc passés tous nos parangons de démocratie aujourd’hui ? Cachés dans le même cénacle ou ils se trouvaient en février 2008 lorsque tous votaient le passage en force d’un traité pourtant refusé par ce même peuple dont l’avis compte tant !

Le peuple serait donc assez intelligent et aurait toutes les informations pour choisir celui qui va mener les politiques culturelles, sociales, économiques, fiscales, ... de la France d’aujourd’hui. Le même qui va participer à modeler la France de dans 20 ans ...
.... Mais il serait en revanche incapable d’avoir une opinion fondée sur chaque thème pris individuellement ?

Cela montre d’abord que quel que soit le choix du président, les vrais dirigeants, les financiers, savent qu’il n’y a aucun risque que des décisions non conformes à leurs désiderata soient prises et mises en oeuvre. ce vote populaire là ne fait peur à personne. Bien au contraire, il donne de la légitimité au système.

Cela montre aussi que le travail de décérébration des masses entrepris par tous les partis politiques depuis les années 70, dans le but de favoriser la conservation du pouvoir et l’enrichissement d’une micro élite, fonctionne bien.
Car en effet, ont ils tort quand ils prétendent que le peuple grec n’a pas les moyens de faire un choix raisonné sur les moyens de sortir de ce guépier ?
La régression de l’éducation des masses m’incite à penser que non (ce qui ne veut pas dire que ma réponse est la même que la leur !) : focalisation sur l’éducation « utile » aux « marchés » et aux entreprises, filières littéraires laminées, apprentissage de la philo réduite aux apparitions médiatiques de BHL, dégradation de la qualité des diplômes publics et gratuits, culture TF1, information remplacée par de la propagande ...

Cette peur panique quand l’un d’entre eux les trahit (pas d’illusion à avoir sur les motivations de Papandréou quand il lance cette idée !) montre à quel point ils ont réussi !