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JL1 10 février 2012 09:27
Francis, agnotologue

@ jpm encore,

au sujet de cette phrase qui énonce que : « La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé ».

De quoi parle-t-on ? S’il s’agit de dire que nul ne peut être privé du droit de propriété, du droit à posséder, pas de problème : cela résulte de l’égalité entre les citoyens ; on n’est plus sous l’Ancien Régime.

Mais s’il s’agit de dire, comme vous semblez le faire, que "nul ne peut être privé de propriété« , alors, il faut expliciter le sens pas trivial de cette sous-phrase : »nul ne peut être privé de propriété« .

S’agit-il de dire :  »nul ne peut être privé de possessions" ? Il faut admettre que c’est une grosse bêtise, puisque l’immense majorité de la population mondiale en est de fait, privée. Et il ne suffit pas de dire que la possession d’un centime d’euro justifie la possession de milliards et de milliards d’euro ; ni que la propriété d’un lopin de terre justifie la propriété de milliers d’hectares, hommes et bêtes compris !

La dernière interprétation n’est qu’une variante : « nul ne peut être dépossédé de ses biens » . Alors il faut répéter que la liberté s’arrête où commence celle d’autrui, et que les biens ne sont pas neutres. Par ailleurs, il faut savoir comme le disait Jaurès, que « la nation est le seul bien des pauvres » ; ce qui n’empêche pas les libéraux de chercher à les en déposséder par le fait que la mondialisation libérales n’aura de cesse que lorsqu’elle aura détruit jusqu’au principe même de ce misérable et pourtant bien suprême.

Le problème de la propriété est un problème d’équilibre démocratique entre la liberté et l’égalité. On le voit, le libéralisme c’est la pensée magique qui, telle la bêtise, ne supporte pas l’intelligence qui la pourchasse.



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