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Éric Guéguen 30 août 2012 14:39
Éric Guéguen

C’est toujours un vrai bonheur d’avoir affaire à quelqu’un qui comprend parfaitement ce qui est dit :
« Donc si je résume... semblables. » => je ne changerai pas une virgule à ce que vous avez écrit dans votre premier paragraphe. Merci pour ce récapitulatif.

Concernant la transcendance, vous avez parfaitement raison. S’il se trouve que je n’accorde pas la primauté au fait religieux dans mon ouvrage, c’est parce qu’il est difficile en la matière de parler d’une transcendance absolue. Ce qui n’est pas le cas, par exemple, du sentiment de justice et de bien commun que j’essayais de retranscrire dans mon échange avec JL. Sans transcendance, nous serions toutes et tous des sophistes petit-bourgeois. En revanche, vous avez parfaitement raison de souligner le rôle d’une transcendance individuelle, hors de tout besoin d’absolu (comprenez ici d’« universalité ») : je dis souvent que je préfère un jeune Français musulman qui prie cinq fois par jour et qui lit le Coran dans le métro à son voisin esclave des marques et du rap à tue-tête. Une vie spirituelle me semble tout ce qu’il y a de plus sain, à condition qu’elle ne cherche pas à s’imposer. Nous sommes là néanmoins dans ce que je notais comme étant une collection d’affects puisque le principe de laïcité interdit à ce genre de transcendance de viser à l’absoluité (sauf en matière de Droits de l’Homme, véritable autothéisme).
Vous touchez davantage du doigt une transcendance universellement partagée lorsque vous spéculez au sujet de la molécule, ce qui nous plongerait sur l’authenticité ou non du Droit naturel. Ce qui désarçonne, c’est que si un tel droit existe, il est à la fois universel, donc impérieux, et descriptif, non prescriptif, donc... impuissant.

PS : Merci pour vos conseils de lecture.



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