Vous mettez le doigt sur quelque chose de fondateur :
Comment Bernanke ou Draghi, dont le rôle est de lutter contre l’inflation, peuvent-ils se permettre de lâcher des milliards dans la nature sans redouter que les monnaies ne s’effondrent ?
Dans l’équation M*V, qui définit la masse monétaire, ils veulent contrôler V (la vitesse) :si l’argent ne circule pas, il n’y aura pas d’inflation. Cet obsession du contrôle (complètement anti-libérale, d’ailleurs) justifie et rend morales à leurs yeux toutes les manipulations (Libor, Euribor, etc...). Cela explique l’impunité quasi-totale des protagonistes, et l’arnaque qui consiste à dire que la finance n’aurait pas de visage... C’est pratique : pas de visage, pas de procès. Et des relais obéissants qui restent en place pour truquer les marchés dans le sens souhaité par les dirigeants de banques centrales.
Il y a d’ores et déjà deux monnaies Euro, substanciellement différentes. Et je ne parle pas d’un euro du nord vs celui du sud. L’euro-temps-de-travail, rare et cher, composé en gros des pièces, des billets et des comptes courants, s’oppose à l’euro-fonds-spéculatifs. Le deuxième cannibalise le premier ou lieu de l’abonder ; à tel point que c’en est presque devenu une anti-monnaie. La frontière des deux euros est déterminée en grande partie par les crédits que les banques accordent aux entreprises et aux particuliers.
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